L’armée nigérienne se rallie aux putschistes qui affirment avoir déchu le chef de l’État

CC BY-SA 2.0 / Roland / DSC_0293Centre de Niamey, Niger
Centre de Niamey, Niger - Sputnik Afrique, 1920, 27.07.2023
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Le chef d'État-major des armées nigériennes a annoncé s’allier aux auteurs du coup d’État, des militaires de la Garde présidentielle. Le Président du pays reste retenu à Niamey pour la deuxième journée consécutive et rejette le renversement de son pouvoir.
L’armée nigérienne a choisi de soutenir les auteurs du coup d’État, des militaires de la garde présidentielle qui séquestrent Mohamed Bazoum, chef de l’État élu en 2021.
"Le commandement militaire des Forces armées nigériennes (FAN)" a "décidé de souscrire à la déclaration des Forces de défense et de sécurité", indique un communiqué signé le 27 juillet par le chef d'État-major, le général Abdou Sidikou Issa, posté sur les réseaux sociaux.
Selon ce dernier, cette décision a été prise afin d'"éviter une confrontation meurtrière entre les différentes forces".

"Mouvement d'humeur"

Pour la deuxième journée consécutive, Mohamed Bazoum reste retenu au palais présidentiel de Niamey. Le 26 juillet, la présidence a fait part d’un "mouvement d'humeur anti-républicain" de la part "des éléments " de la garde présidentielle.
Dans un message posté sur les réseaux sociaux, la présidence a fait savoir que l’armée et la garde nationale soutenaient le chef actuel de l’État.

Déclaration des putschistes

Dans la soirée du 26 juillet, les militaires putschistes ont annoncé à la télévision nationale avoir renversé Mohamed Bazoum. Se présentant comme les Forces de défense et de sécurité, ils ont déclaré qu’ils ont "décidé de mettre fin au régime que vous connaissez". La déclaration a été lue par le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres gradés en tenue.
D’après les putschistes, Mohamed Bazoum a poussé le pays vers "la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale".
Ces militaires ont suspendu les institutions, fermé les frontières terrestres et aériennes, instauré un couvre-feu.

Coup d’État contesté

Quelques heures après cette déclaration, Mohamed Bazoum a fait savoir rejeter le coup d'État. Dans une série des messages sur Twitter (rebaptisé X), il a affirmé le 27 juillet qu’il représentait toujours les autorités légitimes du pays.
Hamoudi Massoudou, chef de la diplomatie, s’est rallié au Président. "Nous sommes les autorités légitimes et légales", a-t-il lancé sur France24 le même jour.

Réaction internationale

Plusieurs organisations et pays ont condamné le mouvement putschiste en appelant à libérer Mohamed Bazoum, à savoir la CEDEAO, l’Union africaine, l’Onu, la France, les États-Unis.
Ce 27 juillet, la diplomatie russe a appelé "les parties au conflit à s'abstenir de recourir à la force" et a déclaré compter "sur la libération rapide du Président M.Bazoum par les militaires".
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