- Sputnik Afrique, 1920
Sommet Russie-Afrique 2023
Le deuxième sommet Russie-Afrique se tient du 27 au 28 juillet 2023 à Saint-Pétersbourg. Contrairement à sa première édition, son programme est consacré à un éventail de sujets plus large, incluant la coopération humanitaire et économique.

"La politique erronée des pays occidentaux" est à l’origine de la crise alimentaire en Afrique

© Sputnik . Ekaterina Tchesnokova / Accéder à la base multimédiaAlexeï Saltykov, ambassadeur de Russie en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso, au stand de Sputnik lors du 2e forum Russie-Afrique
Alexeï Saltykov, ambassadeur de Russie en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso, au stand de Sputnik lors du 2e forum Russie-Afrique - Sputnik Afrique, 1920, 27.07.2023
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Les erreurs économiques de l’Occident et les sanctions contre la Russie ont aggravé la crise alimentaire en Afrique, estime auprès de Sputnik Afrique l’ambassadeur russe en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Les problèmes alimentaires sont apparus sur le continent bien avant la situation en Ukraine, indique-t-il.
Les origines des problèmes alimentaires qui gangrènent le continent africain résident dans les erreurs économiques des pays occidentaux, affirme auprès de Sputnik Afrique Alexeï Saltykov, ambassadeur russe en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso.
"Les problèmes alimentaires sont apparus bien avant la situation autour de l'Ukraine parce qu'il y a eu une politique erronée des pays occidentaux qui ont fait des erreurs dans leurs calculs macroéconomiques", explique-t-il en marge du sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg.
De plus, les sanctions occidentales contre Moscou ont davantage perturbé la sécurité alimentaire du continent africain, étant donné que plusieurs pays dépendent des livraisons en blé et engrais provenant de Russie. "Les sanctions ont créé beaucoup de difficultés en ce qui concerne la livraison des marchandises en provenance de notre pays, l'assurance, le fret, les transactions bancaires, tout ça a provoqué beaucoup d'impacts négatifs sur le commerce de blé et d'engrais", développe le diplomate.
Un facteur supplémentaire réside dans le fait que plusieurs pays ont fait des emprunts "sans se soucier de leur contrepoids en produits, en matières".

Système financier obsolète

Dans le contexte actuel, marqué par la non-prolongation par la Russie de l’accord céréalier, il faut miser sur d’autres moyens logistiques, prône Alexeï Saltykov.

"Il faut chercher à établir des livraisons directes entre les pays, peut-être, entre la Russie et les pays africains, utiliser les plateformes, les hubs dans les pays amicaux", avance le diplomate.

Par ailleurs, ce 27 juillet, lors du Sommet Russie-Afrique, Vladimir Poutine a annoncé être prêt à livrer gratuitement des céréales à certains pays africains, dont le Burkina Faso.
L’ambassadeur russe rappelle l’importance de chercher des moyens pour faire des transactions bancaires qui ne seront pas sous le coup des sanctions occidentales. De plus, le système actuel financier est considéré comme "périmé, obsolète" par beaucoup pays africains, affirme-t-il.
"Il faut utiliser plus de monnaies locales et je sais que ce travail se développe de plus en plus", selon lui.

Le rôle de l’Afrique

Les pays africains pourront forcer l'Occident à admettre ses erreurs politiques: "Nos partenaires sont soucieux, bien sûr, de la situation qui s'est créée sur le marché des blés, des engrais. Nous leur avons dit que c'est aussi la part des pays africains qui doivent aider la Russie à parler à ses partenaires occidentaux pour les convaincre d'avouer que leur politique est contraire aux intérêts des États africains".

L'Alliance des BRICS au Burkina Faso

Une représentation de l’Alliance des BRICS est sur le point d'être implantée au Burkina Faso. La partie burkinabè doit d’abord se prononcer sur les projets qu’elle considère prioritaires, d’après Alexeï Saltykov.
"Et à partir de ça, l’Alliance des BRICS va travailler pour attirer les investissements, pour chercher les compagnies qui pourront exécuter ces projets", poursuit-il.
Le bureau de la représentation de l'Alliance des BRICS n'est pas encore établi, mais l'accord des Burkinabè a été obtenu, et "c'est un bon signe pour renforcer la présence de l'Alliance des BRICS dans cette région".
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