L’Égypte veut devenir une plaque tournante du gaz

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Réservoirs de stockage de GNL (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 07.07.2023
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L’Égypte entend mettre en place un hub gazier avec d’autres pays méditerranéens. Le Caire veut notamment surfer sur les difficultés énergétiques européennes pour livrer du gaz naturel liquéfié.
Le Caire met les gaz. Le pays des pharaons compte devenir un centre régional pour le commerce du gaz, a déclaré à Sputnik le ministre du Pétrole et des Ressources naturelles Tarek al-Mulla.
Le pays a récemment augmenté sa production d’"or bleu" et refuse depuis 2018 d’importer du gaz. Mais Le Caire voit désormais plus loin et voudrait devenir un acteur régional majeur.
"Premièrement, nous voulons assurer la sécurité de notre consommation sur le marché local. Deuxièmement, nous voulons devenir un centre régional pour le commerce du gaz, qu'il soit produit ici, dans les États de Méditerranée orientale ou dans d'autres", a ainsi expliqué Tarek al-Mulla.

Un hub pour le GNL

Pour donner corps à ses ambitions, l’Égypte mise en particulier sur le gaz naturel liquéfié (GNL). Le pays dispose en effet d’une capacité libre de 4 millions de tonnes, ce qui lui donne la possibilité d’augmenter ses envois vers l’Europe, aux abois après avoir été sevrée de gaz russe.
Le Caire discute désormais de la création d’un hub gazier avec Israël et Chypre, pour associer pays producteur et pays de transit.
"La discussion est en cours. Les pays de la Méditerranée orientale peuvent créer ce hub ensemble, nous nous complétons - à la fois les pays producteurs et les pays de transit […] L’Égypte peut fournir plus de gaz à l'Europe. C'est pourquoi nous discutons avec Israël et Chypre - parce que nous avons une solution, en matière de GNL, qui pourrait permettre aux pays voisins de monétiser rapidement leurs réserves", a ainsi expliqué Tarek al-Mulla.
Fin 2022, l’Égypte avait déjà annoncé vouloir augmenter ses exportations de gaz de 6,5 milliards de dollars jusqu’à 10 milliards, en rationalisant en particulier sa consommation électrique pour exporter plus d’or bleu. En janvier, un nouveau gisement avait d’ailleurs été découvert dans le delta du Nil.
Côté pétrole, l’Algérie avait également proposé au pays des pharaons d’autoriser le transit d’or noir jusqu’à la bande de Gaza. Une manœuvre qui ne coûterait rien au Caire ni aux autorités palestinienne, Alger proposant de prendre tous les frais à sa charge.
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