Délégation de paix bloquée à Varsovie: un parti sud-africain monte au créneau

© AFP 2024 JANEK SKARZYNSKI Aéroport international Chopin-Varsovie
Aéroport international Chopin-Varsovie - Sputnik Afrique, 1920, 21.06.2023
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Le blocage à Varsovie des personnels accompagnant la mission africaine de paix a provoqué la colère du parti sud-africain Economic Freedom Fighters (EFF). Ces méthodes sont dignes de la guerre froide, affirme son porte-parole à Sputnik.
La polémique enfle autour de l’imbroglio à l’aéroport de Varsovie. Ce 15 juin, le service de sécurité du Président sud-africain Cyril Ramaphosa avait en effet été retenu en Pologne, alors que le dirigeant devait se rendre en Russie pour porter l’initiative de paix africaine.
Ce blocage est aujourd’hui dénoncé par le parti sud-africain EconomicFreedomFighters (EFF), qui y voit un nouveau signe de la mauvaise volonté de l’Otan sur le dossier ukrainien, comme l’a confié à Sputnik son porte-parole, SinawoTambo.
"Ce comportement est inconvenant et devrait être un indicateur du manque de respect des pays alignés sur l'Otan pour la souveraineté africaine. C'est un signe clair que l'Otan n'a aucun intérêt à la paix et humiliera les nations qui la cherchent par une position de non-alignement", a-t-il ainsi expliqué.
Le EFF espère d’ailleurs à ce que l’affaire n’en reste pas là. Le parti a demandé au gouvernement de rappeler son ambassadeur en Pologne et de rétrograder l’ambassade polonaise en Afrique du Sud, rapporte Eyewitness News.

Cloués au sol

Ce 15 juin, la sécurité du Président sud-africain Cyril Ramaphosa ainsi que plusieurs journalistes avaient été bloqués à l’aéroport de Varsovie, alors qu’ils devaient accompagner la mission de paix africaine en Russie. Plus d’une centaine de personnes ont ainsi été retenues. Certaines ont dû passer plus de 26 heures à bord de leur avion cloué au sol, avant d’être convoyées vers leur hôtel.
Les gardes-frontières polonais ont affirmé que les personnels n’avaient pas présenté de permis pour des armes convoyés dans des conteneurs. Le chef de la sécurité présidentielle, le général Wally Rhoode, a cependant démenti cette version, affirmant que les permis étaient en règle. Il a accusé les autorités polonaises de mettre en danger la vie du Président sud-africain, puisque celui-ci a finalement dû se rendre en Russie sans son escorte.
La mission de paix africaine a finalement pu se rendre en Russie et en Ukraine. Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa en a été un acteur de premier plan, déclarant qu’il était dans l’intérêt de tous que le conflit prenne fin.
Le Président russe a écouté avec attention ses homologues africains, qui ont exposé un plan de paix en dix points. Vladimir Poutine a rappelé que la Russie était ouverte et a même exposé un document montrant que des pourparlers avaient été entrepris à Istanbul dès février 2022. C’est finalement Kiev qui a décidé de quitter la table, après avoir pourtant apposé sa signature sur ce projet d’un traité, a souligné le dirigeant russe.
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