Transition énergétique: l’Afrique détient d’importantes réserves de 11 minéraux clés

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Panneau solaire - Sputnik Afrique, 1920, 22.03.2023
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La transition énergétique pourrait sourire à l’Afrique, dont le sous-sol recèle les principaux métaux utilisés pour la construction de panneaux solaires, d’éoliennes ou de batteries pour voitures électriques, révèle une étude.
L’Afrique a beaucoup à gagner dans la mise au vert de l’économie mondiale, qui a tendance à se tourner de plus en plus vers les énergies renouvelables. Le continent a en effet un vrai potentiel minier, possédant les onze minerais les plus importants pour la transition énergétique, comme le rapporte une étude de l’ONG Natural Resource Governance Institute (NRGI).
L’Afrique dispose ainsi de plus de 90% des réserves mondiales de métaux platinoïdes, comme le rhodium ou le palladium. Des éléments indispensables à la fabrication de piles à combustibles ou des électrolyseurs amenés à produire de l’hydrogène vert. Le sous-sol sud-africain en est notamment très riche.
Le continent détient aussi près de 80% des stocks planétaires de phosphates. Souvent utilisés comme engrais, ces minéraux servent aussi à fabriquer des batteries lithium-fer-phosphate (LFP) utilisées dans les nouvelles générations de véhicules électriques. En avril 2022, le patron de Tesla, Elon Musk, avait annoncé que la moitié des véhicules produits étaient désormais équipés de ce type de batteries. Le Maroc est connu pour être l’un des principaux exportateurs mondiaux de phosphate.
Même logique pour le manganèse, utilisé pour renforcer les pales des éoliennes, dont l’Afrique possède 55% des stocks mondiaux, ou pour le vanadium nécessaire à la production de panneaux solaires (30% des réserves).
"Les métaux africains sont essentiels à la transition rapide des systèmes énergétiques pour s’éloigner des énergies fossiles. L'Afrique détient 19% des réserves mondiales de métaux nécessaires à la fabrication d'un véhicule électrique à batterie standard", résume ainsi l’étude du NRGI.

Des défis à venir

L’ONG déplore que l’extraction minière n’ait que peu profité aux populations africaines jusqu’à aujourd’hui, entraînant par ailleurs une déforestation sévère. Mais la transition énergétique pourrait être l’occasion de changer la donne.
Le NRGI invite notamment les bailleurs de fonds à stimuler l’apparition d’une industrie locale, en s’appuyant sur les fournisseurs africains pour se fournir en une multitude de produits, des camionnettes aux foreuses en passant par les pièces de rechange.
Les compagnies minières étrangères auraient également tout intérêt à investir dans les universités et les centres de formation locaux, souligne l’ONG.
Plusieurs pays africains semblent déjà bien conscients de leur potentiel et commencent à l’exploiter. L’Angola a ainsi déclaré vouloir valoriser l’exploitation de minerais rares en 2023, même si le pétrole restera l’un des piliers de son économie. Le Maroc tisse pour sa part un partenariat avec l’Inde pour produire de l’hydrogène vert.
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