Aucun intérêt pour Kiev de faire exploser les Nord Stream, contrairement à Washington, selon Moscou

© Sputnik . Ilya Pitalev / Accéder à la base multimédiaNord Stream 2
Nord Stream 2 - Sputnik Afrique, 1920, 13.03.2023
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L’Occident diffuse des informations impliquant un groupe pro-ukrainien dans le sabotage des Nord Stream pour dissimuler les vrais commanditaires, estime le chef du Conseil de sécurité russe. Mais Kiev n’en tire aucun profit, alors que cette destruction fait le jeu de Washington qui était intéressé à rompre ce lien entre Moscou et Berlin.
La véracité de la version relayée par des médias occidentaux sur l’implication d’un groupe pro-ukrainien dans l’explosion des Nord Stream a été mise en cause par le secrétaire du Conseil de sécurité russe.
"Quand les journaux affirment avec pathos que ce sabotage a été commis par un groupe de terroristes ukrainiens, il faut se poser la question s’il en existe un et s’il en est capable", a déclaré Nikolaï Patrouchev à l'hebdomadaire russe AIF.
"Kiev n’a rien perdu et n’a rien gagné. (…) De plus, cet acte ne sert à rien pour le régime de Zelensky qui mendie toujours à Berlin, comptant sur l’augmentation d’aides notamment militaires".
Et ce, sans même parler de l’absence en Ukraine de moyens et d’équipements spéciaux, ainsi que de spécialistes. Néanmoins, "Washington et Londres en dispose certainement", poursuit M.Patrouchev.
"D’autres pays de l’Otan utilisent aussi des plongeurs de combat pour réaliser des missions de sabotage mais uniquement avec l’aval et l’accord d’un pays qui dicte l’ordre du jour dans l’Alliance transatlantique", a-t-il fait remarquer.

Brouiller les pistes

Selon lui, cette piste vise à blanchir les États-Unis et le Royaume-Uni, soupçonnés d’être derrière l’acte terroriste, et à dissimuler les véritables commanditaires par la désignation d’une partie tierce comme coupable.
"Elle est promue dans l’espoir que le public est incapable de penser logiquement", a affirmé Nikolaï Patrouchev au sujet des articles du New York Times et du journal allemand Die Zeit qui ont relayé la thèse.

Berlin, pantin de Washington

Quant à l’Allemagne qui recevait du gaz russe bon marché pour son industrie, elle semble s’en désintéresser. Cependant, "Berlin se rend bien compte que cet étroit partenariat économique russo-allemand n’a jamais satisfait Washington et Londres".
De ce fait, il est évident que "l’État allemand moderne n’est pas autonome", a tranché le chef du Conseil de sécurité russe.
"Washington impose à Berlin sa politique économique et écologique et maintient un contingent militaire de 35.000 effectifs sur le territoire de ce pays", rappelle-t-il.
Enfin, il a insisté pour que soit ouverte une enquête internationale objective avec la participation de Moscou.
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