Quatre morts asphyxiés par du dioxyde de carbone en RDC, les autorités appellent à la prudence

© AFP 2024 EDUARDO SOTERASLac Kivu, près de la ville de Goma, en RDC
Lac Kivu, près de la ville de Goma, en RDC - Sputnik Afrique, 1920, 24.02.2023
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L’Observatoire volcanologique de Goma liste les signes environnementaux qui permettent de détecter la présence de dioxyde de carbone, un gaz potentiellement mortel, émanant du lac Kivu, rapporte Radio Okapi. Cet avertissement survient après qu’au moins quatre personnes sont décédées par asphyxie durant le mois de février.
Des chercheurs congolais mettent en garde les habitants de Goma contre la propagation de dioxyde de carbone qui a déjà fait plusieurs morts. Au moins quatre personnes sont décédées par asphyxie début février, indique Radio Okapi.
La présence de cette substance dangereuse est due à la proximité du lac Kivu. Celui-ci contient du dioxyde de carbone et du méthane. Selon le ministre congolais des Hydrocarbures, le dioxyde de carbone "est à moins de vingt mètres de la surface".
Un million d’habitants de Goma sont menacés de mort si ces gaz s’échappent en grande quantité et remontent à la surface.
Suite aux récents décès, l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG) appelle la population à la prudence. Comme les panneaux avertissant d’une zone de danger accru manquent, l’institution communique sur les signes environnementaux permettant de détecter la présence du gaz.
Notamment, une végétation caractéristique comme le papyrus; la présence de cadavres de petits animaux comme des grenouilles, des crapauds et des lézards, explique le chef du département de Géochimie et environnement de l’OVG, Matthieu Yalire.

Réduire le risque

Face à cette menace, les autorités locales et un entrepreneur français ont lancé des travaux de dégazage du golfe de Kabuno, situé dans la zone nord–ouest du lac Kivu, rapportait RFI à la mi-février. Les travaux devraient durer "des années et c’est chaque jour que l’on va extraire, petit à petit" le gaz, a déclaré au média M.Budimbu.
Le lac Kivu est situé à cheval sur la frontière entre le Rwanda et la République démocratique du Congo, à une vingtaine de kilomètres du volcan Nyiragongo. Il recèlerait 300 kilomètres cubes de dioxyde de carbone et 60 kilomètres cubes de méthane. Un tremblement de terre, un glissement de terrain, ou une éruption sous le lac pourraient provoquer l’échappement de ces gaz potentiellement mortels.
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