La France est "nerveuse" face à sa perte d’influence en Afrique, affirme Sergueï Lavrov

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Sergueï Lavrov (archives) - Sputnik Afrique, 1920, 03.02.2023
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La France n’est pas à l’aise devant l’émancipation des pays africains, qui sortent peu à peu de sa sphère d’influence, a déclaré le chef de la diplomatie russe. Il travaille par ailleurs avec ses partenaires au prochain sommet Russie-Afrique.
Alors que la France est chahutée du Mali à la Centrafrique en passant par le Burkina, Paris semble s’inquiéter de cette perte du magistère sur le continent, a déclaré Sergueï Lavrov. Le ministre russe des Affaires étrangères s’est réjoui de ce retour en force de la souveraineté en Afrique, estimant que chaque État avait le droit de choisir ses partenaires comme il l’entendait.
"La voix solidaire de l'Afrique dans les affaires mondiales sonne de plus en plus juste, et nous nous félicitons du processus d'émancipation globale des pays du continent. Cela est observable dans le rétrécissement de la sphère d'influence néocoloniale de la France en Afrique centrale et occidentale, ce qui provoque une réaction plutôt nerveuse à Paris", a-t-il ainsi déclaré.
Le ministre a ajouté que la Russie était solidaire avec les pays en développement qui souhaitent voir aboutir le processus de décolonisation, dans le respect des normes internationales et des décisions de l’Onu.

Sommet Russie-Afrique

La Russie se prépare par ailleurs pour le second sommet Russie-Afrique, qui se tiendra à Saint-Pétersbourg en juillet. Les contacts diplomatiques se multiplient pour recevoir divers ministres des Affaires étrangères du continent, a assuré Sergueï Lavrov.
"Nous travaillons avec les Africains pour remplir le deuxième sommet Russie-Afrique. Une impulsion significative à ce travail préparatoire et au renforcement des contacts devrait être donnée par le Forum parlementaire international prévu à Moscou en mars avec la participation des partenaires africains", a ainsi expliqué le haut responsable.
Fin décembre, le ministre avait déjà fait savoir que la Russie ne serait pas restrictive dans ses invitations et accueillerait tous les pays du continent souhaitant participer au sommet. Il avait taclé le sommet États-Unis-Afrique, qui avait fermé ses portes à plusieurs États comme la Guinée, le Soudan ou le Mali.
Des invitations ont déjà été lancées au Tchad, au Mali ou au Cameroun. L’Afrique du Sud, où Sergueï Lavrov s’est rendu fin janvier, a déjà annoncé sa participation au sommet.
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