Effets du conflit en Ukraine: on ne peut pas l’évoquer "sans parler des sanctions occidentales"

© Sputnik . Vladimir Sergeev / Accéder à la base multimédiaLes drapeaux de la Russie et de l'UE
Les drapeaux de la Russie et de l'UE - Sputnik Afrique, 1920, 30.01.2023
S'abonner
La Banque africaine de développement a débloqué 1,5 milliard de dollars pour atténuer les conséquences alimentaires du conflit russo-ukrainien pour l’Afrique. Cependant, la situation actuelle dans ce domaine est conditionnée par les sanctions antirusses imposées par l’Occident dont il importe de parler, indique un chercher sénégalais en économie.
La souveraineté alimentaire du continent africain a été davantage mise en péril par les restrictions imposées par l’Occident contre la Russie en raison du conflit militaire en Ukraine.
Elles ont été brièvement mentionnées au cours du sommet Dakar 2: Nourrir l'Afrique, Souveraineté alimentaire et résilience. Pourtant, elles y jouent un rôle majeur, a estimé un chercheur-économiste sénégalais dans un entretien accordé à Sputnik Afrique.
"Parmi ces conséquences, il y a bien les sanctions occidentales qui ont bloqué les exportations russes vers les pays africains et désorganisé les chaînes d’approvisionnement, non seulement sur le plan alimentaire mais également dans d’autres domaines", a expliqué Demba Moussa Dembélé.
Et d’ajouter qu’"on ne peut pas parler des effets de la guerre en Ukraine sans parler des sanctions occidentales".
Même si les produits agricoles russes sont officiellement exemptés de sanctions, certaines d’entre elles entravent toujours leurs exportations. Les chaînes logistiques sont perturbées parce que les compagnies d’assurance et de transport maintiennent leurs sanctions.

Bilans du Sommet Dakar 2

En marge de l’évènement, la Banque africaine de développement (BAD) a déclaré avoir lancé un mécanisme de production d’urgence des denrées alimentaires pour un total de 1,5 milliard de dollars. Actuellement, ce dispositif propose son soutien à 20 millions d’agriculteurs africains pour produire 38 millions de tonnes de nourriture pour un total de 12 milliards de dollars.
L’institution devrait également débloquer 10 milliards de dollars pour développer le secteur agricole et assurer la souveraineté alimentaire sur le continent africain.
L'événement a réuni les gouvernements, le secteur privé, les organisations multilatérales, les ONG et les scientifiques pour relever le défi croissant de la sécurité alimentaire en Afrique.
Organisé à l'initiative du Groupe de la BAD, du gouvernement du Sénégal et de la Commission de l'Union africaine (UA), le Sommet Dakar 2 fait suite à la première édition tenue en 2015 qui avait permis de dessiner les contours de la stratégie Nourrir l’Afrique: la Stratégie pour la transformation agricole en Afrique (2016–2025).
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала