Une manifestation contre la force est-africaine durement dispersée au Congo

CC BY-SA 2.0 / MONUSCO Photos/Abel Kavanagh / Goma, Province du Nord Kivu, RD Congo
Goma, Province du Nord Kivu, RD Congo - Sputnik Afrique, 1920, 19.01.2023
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Au Congo, la police a durement réprimé un rassemblement demandant le retrait de la force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC). Des journalistes ont été blessés ou interpellés.
La force régionale envoyée par la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) pour combattre les groupes armés au Congo ne fait pas l’unanimité. Des manifestants sont ainsi descendus dans la rue à Goma, où est installé l’état-major de ces troupes.
Les protestataires ont demandé le retrait de la force régionale. Des banderoles ont été brandies, clamant "Halte à l’EAC!" ou "Nous allons nous prendre en charge" ou encore "Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) resteront les seules forces de défense du peuple congolais".
Le cortège s’est cependant heurté à un barrage de police et des tensions ont eu lieu. Les forces de l’ordre ont dû faire usage de lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Une réaction policière plutôt dure puisque trois journalistes ont été blessés, dont un travaillant pour le média POLITICO.CD.
"Un journaliste de POLITICO.CD, Merveilles Kiro, et 2 autres ont été blessés à Goma alors qu’ils couvraient la manifestation pour le départ de la Force régionale EAC. Nous dénonçons cette répression. La Police DOIT protéger les professionnels de l’information et non les réprimer", a d’ailleurs déclaré dans un communiqué Litsani Choukran, directeur général de PPOLITICO.CD.
Deux autres journalistes ont été interpellés et ont passé quatre heures au commissariat, a affirmé sur Twitter Tuver Wundi, représentant de l’ONG Journalistes en danger, partenaire des Reporters Sans frontières (RSF).

Crise congolaise

La force régionale de l’EAC a été déployée en République démocratique du Congo en décembre. Elle est placée sous commandement kenyan et est censé contenir les groupes armés, notamment le M23 à l’œuvre dans la région du Nord-Kivu.
La lutte contre le M23 a par ailleurs ravivé les tensions entre le Congo et son voisin rwandais, accusé de soutenir le mouvement rebelle. Le groupe armé a récemment perdu du terrain et des négociations sont en cours pour tenter de mettre fin aux hostilités.
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