Indépendance médicale: le Maroc teste des kits pour diagnostiquer certains cancers

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Un laboratoire  - Sputnik Afrique, 1920, 09.01.2023
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Des kits marocains pour diagnostiquer le cancer du sein et la leucémie seront bientôt disponibles à la vente. Une étape importante pour sortir l’Afrique de la dépendance aux traitements et vaccins importés.
Le Maroc commercialisera dans quelques mois des tests permettant de diagnostiquer le cancer du sein et la leucémie, rapporte le Guardian. L’aboutissement d’un travail initié en 2010, qui lui permettra de ne plus recourir aux pays occidentaux pour réaliser ce type d’analyses.
Jusqu’alors, la plupart des kits étaient en effet importés d’Europe ou des États-Unis. Les échantillons devaient parfois être envoyés en France pour analyse, retardant les traitements, explique au quotidien britannique Hassan Sefrioui, de la Fondation marocaine pour les sciences avancées, l'innovation et la recherche (MASciR).
"Le prix du kit peut être le double de ce qu'il en coûterait pour le fabriquer localement. C'est aussi un long processus. Cela peut prendre des semaines ou des mois pour que les kits arrivent", détaille-t-il ainsi.
L’Afrique reste très dépendante des traitements et médicaments importés. Le continent fait venir près de 70% de ses produits pharmaceutiques, selon l’Onu. L’Inde est le principal fournisseur.

Produire local

Plusieurs initiatives ont vu le jour pour lutter contre cette dépendance. La Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique a notamment été lancée en 2022, pour permettre au continent d’avoir accès aux technologies qui sous-tendent la fabrication de médicaments, de vaccins et d'autres produits pharmaceutiques.
La Côte d’Ivoire compte également porter à 30% la part de médicaments produits localement à l’horizon 2025. En parallèle des technologies modernes, le pays a cependant déclenché une polémique en décidant de s’appuyer sur la médecine traditionnelle. Un institut national de la médecine traditionnelle devrait bientôt voir le jour.
Le fait de produire local pourrait aussi limiter les importations de médicaments contrefaits. La Gambie en a notamment fait les frais, avec la mort de 66 enfants intoxiqués par un sirop contre la toux, courant 2022. Le produit, fabriqué par une compagnie indienne, avait provoqué des insuffisances rénales aiguës.
Le gouvernement gambien avait ordonné le rappel de tous les médicaments contenant du sirop de paracétamol ou de prométhazine, après ce scandale. Les autorités avaient aussi annoncé le lancement d’un laboratoire de contrôle de la qualité des médicaments, pour lutter contre l’importation de produits contrefaits.
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