- Sputnik Afrique, 1920
Donbass. Opération russe
La Russie a lancé le 24 février 2022 une opération militaire spéciale en Ukraine pour protéger les habitants du Donbass subissant le blocage et les attaques de Kiev depuis 2014.

Qui sont ces mercenaires israéliens qui combattent en Ukraine?

© Sputnik . Ministère russe de la Défense / Accéder à la base multimédiaUn système S-300 ukrainien détruit au cours de l'opération spéciale en Ukraine
Un système S-300 ukrainien détruit au cours de l'opération spéciale en Ukraine - Sputnik Afrique, 1920, 31.12.2022
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Israёl est l’un des pays les plus actifs pour envoyer ses citoyens sur le front ukrainien. En grande partie, ils s’avèrent être des ressortissants des pays de l’ex-URSS, dont l’Ukraine, révèle Sputnik Arabic dans son enquête. Même s’ils disent être volontaires, ils semblent bénéficier du soutien de Tel Aviv et en percevoir des financements.
Un certain nombre de mercenaires qui combattent en Ukraine proviennent d’Israёl, ont annoncé en novembre les autorités russes. La majorité d’entre eux possèdent la double nationalité ukrainienne et israélienne. Sputnik Arabic a mené une enquête pour dresser une image de ces combattants.
Ces mercenaires se décrivent eux-mêmes comme "une équipe israélienne des forces armées de l’Ukraine". Ils sont très actifs dans les médias ukrainiens et israéliens, ainsi que sur les réseaux sociaux. Cependant, leur statut de mercenaire n’a jamais été publiquement dévoilé. Pour les deux parties intéressées, il s’agit de "volontaires".

Soutien de Tel Aviv

De premières preuves vidéo sont apparues fin avril, à l’approche de Pessa’h, fête judaïque. Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux, un groupe de plusieurs personnes en uniforme militaire déclarent se trouver dans un hôtel de Dniepropetrovsk.
Selon leurs dires, ils y séjournent pour célébrer la fête avant de se rendre sur le front pour rejoindre les militaires ukrainiens. Le groupe a aussi remercié le rabbin de la ville de les avoir aidés à s’installer.
Dans la foulée, un message vidéo de la part de militaires, visiblement des ressortissants israéliens, a été publié par le journal Yediot Aharonot.
"Nous voulons dire un grand merci à tout le peuple d'Israël et au gouvernement d'Israël qui nous aident", a déclaré l'un des soldats. "Un grand merci aussi à la synagogue principale et au rabbin Asman [grand rabbin d’Ukraine, ndlr]". C’est d’ailleurs lui qui a déclaré en mai dernier qu’environ 200 mercenaires israéliens étaient impliqués dans les combats.
Des propos qui laissent supposer que le gouvernement israélien est non seulement bien informé du départ de certains de ses citoyens pour faire la guerre dans un autre pays, mais leur accorde aussi un soutien.

Anciens militaires israéliens

En plus de cela, l’écrasante majorité des mercenaires israéliennes sont membres de Tsahal. Certains ont même une expérience de combat.
Parmi eux figure Grigory Pivovarov, né à Saint-Pétersbourg, mais ex-officier de l’unité spéciale d’élite Golani. Il a rejoint les rangs des forces de Kiev en janvier 2022. Initialement, il a adhéré au bataillon Aidar avant d’être inclus dans "l’équipe israélienne". Puis vient Viktor Fridman, détenteur d’une double nationalité. Né à Dniepropetrovsk, il habite Israёl depuis une dizaine d’années et a terminé son service militaire à Tsahal en 2018.
Deux autres militaires, cités par Sputnik Arabic, sont aussi nés en Ukraine avant de déménager en Israёl et de faire leur service militaire. D’après un ex-militaire de Tsahal, Maxime, l’équipe israélienne remplit des tâches particulières sur le front en Ukraine, "dignes du niveau de l’unité spéciale de Tsahal". Dans son interview accordée à un média ukrainien, Argument, il souligne que personne n’a entravé son départ pour l’Ukraine.

Ressortissants de l’ex-URSS

Parmi les plusieurs centaines d’Israéliens qui combattent dans les rangs des forces de Kiev, la majorité est représentée par des ressortissants des pays de l’ex-URSS, en plus de l’Ukraine. Ils ont le droit de garder leur nationalité d’origine et parlent russe.
Par exemple, le chef de l’équipe israélienne, Denis Dessyatnik, vient d’Ouzbékistan. Selon ses témoignages, il habite Israёl depuis les années 1990. L’individu est arrivé en Ukraine en tant que volontaire fin février où il a eu pour mission de former son propre détachement, devenu la fameuse "équipe israélienne".
Dans son ombre se trouvent tous les mercenaires venant d’Israёl, ainsi que des Américains d’origine juive, qui avaient déjà fait part du continent américain en Afghanistan.
En avril dernier, le média Rybar a révélé une liste de mercenaires étrangers sur laquelle figure un ancien ambassadeur israélien en Biélorussie. Cependant, il a disparu du radar des médias en mars, raison pour laquelle il est impossible de confirmer ou démentir cette information.

Éventuel financement

Les membres de cette équipe se positionnent comme volontaires et soldats par idéologie. Cependant, il se peut que certaines sources de financements existent.
Par exemple, un membre de cette équipe israélienne, qui n’a aucun lien avec l’URSS, est très actif sur les réseaux sociaux. C’est le blogueur Meir Baruch, ancien soldat de Tsahal. Même s’il a affirmé dans une vidéo que cette équipe ne se faisait pas payer, il a toutefois publié des coordonnées bancaires avec des références israéliennes.
En novembre dernier, le Comité d’enquête russe a fait part de la présence de mercenaires de 54 pays qui combattent dans les rangs des forces armées ukrainiennes. Certains d’entre eux disposent d’expérience au combat.
Selon l’instance, les pays les plus actifs à envoyer leurs soldats sur le front sont les États-Unis, la France, Israёl, le Royaume-Uni, le Canada, la Suède, la Géorgie, la Finlande, la Pologne et la Lituanie.
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