L’Ukraine souhaiterait recevoir des chars Leclerc français
17:20 12.12.2022 (Mis à jour: 07:46 13.12.2022)
© AFP 2024 ALAIN JULIENUn char Leclerc
© AFP 2024 ALAIN JULIEN
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Kiev espère que des tanks européens et américains lui seront bientôt livrés, notamment des blindés français Leclerc. Certains d’entre eux viennent d’ailleurs d’être déployés en Roumanie.
L’Ukraine souhaite continuer de se servir en Europe. Abreuvé d’armements depuis plusieurs mois, Kiev ne semble pas encore rassasié. Le Premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal a ainsi demandé à l’Europe de lui livrer des tanks au standard de l’Otan, sur LCI. Le responsable a par exemple cité le char allemand Leopard 2 et le blindé français Leclerc.
"Bien évidemment, nous demandons des chars. Des chars aux normes de l’Otan, c’est-à-dire des chars Abrams, des Leopard 2. Nous vous serions très reconnaissants", a ainsi déclaré Denys Chmyhal sur LCI.
Le Premier ministre a également réclamé à la France des canons Caesar supplémentaires. Des demandes délicates, alors que Paris a déjà fourni 18 de ses 76 canons à Kiev, soit près de 25% des stocks. Certains responsables politiques, comme l’ex-candidate à la présidentielle Marine Le Pen, avait d’ailleurs appelé Paris à ne plus livrer de Caesar à Kiev.
Les Leclerc en Roumanie
Les demandes ukrainiennes coïncident avec l’arrivée d’un escadron de chars Leclerc en Roumanie, qui sont venus renforcer la mission AIGLE, sur le front est de l’Otan. Ces 13 blindés, pesant chacun 54 tonnes, sont pour l’heure stationnés dans le camp de Cincu. Les conditions de vie des soldats français en Roumanie avaient d’ailleurs soulevé l’indignation de certains députés, il y a peu.
#EnDirect de la #MissionAigle en Roumanie !
— Armée de Terre (@armeedeterre) December 9, 2022
Nos chars Leclerc 💥 effectuent déjà leurs premiers tours de chenilles. En ligne de mire :
➡️ Le renforcement des capacités #Ops du Battlegroup 🇫🇷🇷🇴#StrongerTogether @FrForcesRomania #Interalliés pic.twitter.com/cEgsQ8y8dP
L’Ukraine avait déjà demandé à l’Allemagne de lui livrer des chars, début décembre. Berlin avait refusé, ne voulant pas faire "cavalier seul" sur ces livraisons, comme l’avait précisé la ministre de Défense, Christine Lambrecht. Berlin redoute notamment l’effet politique d’images de chars allemands tirant sur des Russes, avait récemment expliqué à France 24, le spécialiste militaire Gustav Gressel.
Face à ce refus, Volodymyr Zelensky avait blâmé l’Allemagne, déclarant que des "échos nazis" empêchaient Berlin de livrer ses chars.