Conflit en RDC: le choléra surgit dans les camps de déplacés

CC BY-SA 2.0 / Clément Piment / RDC 300République démocratique du Congo (archive photo)
République démocratique du Congo (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 06.12.2022
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Des dizaines de cas avérés et près de 200 cas suspects de choléra ont été rapportés par l’Onu dans l’est de la République démocratique du Congo. En raison du conflit militaire entre les rebelles du M23 et l’armée, 390.000 personnes ont dû fuir leurs foyers et se trouvent dans des conditions sanitaires minimales.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) alerte: les combats continuent de faire rage à l’est de la République démocratique du Congo et de causer des catastrophes humanitaires. Plus de 390.000 personnes ont ainsi fui depuis mars les zones d’affrontements.
L’agence onusienne alerte sur la recrudescence des cas de choléra. Ainsi, dans la zone de Nyiragongo où se trouve une forte concentration de personnes déplacées, au moins 50 cas ont été rapportés du 21 au 27 novembre, dont deux décès en une semaine, toujours selon l’OCHA.
Près de 170 cas suspects ont été identifiés la semaine dernière dans la province du Nord-Kivu, la plupart sont des enfants, alerte l’Unicef. La ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, est particulièrement menacée par une épidémie de choléra qui se propage déjà rapidement.
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë, surgissant en cas d’absence de sources d’eau potable et de services d’assainissement. Bien que la maladie soit relativement facile à traiter, dans les cas sévères la personne infectée peut mourir en quelques heures. La majorité des personnes atteintes guérissent suite à l’administration de sels de réhydratation orale.

Cessez-le-feu rompu

Fin octobre, le groupe armé M23 a lancé une énième offensive dans l’est de la RDC, après avoir repris les armes en fin d’année dernière. Actuellement, les rebelles contrôlent probablement plusieurs postes douaniers à la frontière avec l’Ouganda.
Récemment, les autorités congolaises ont accusé le M23 d’avoir tué environ 300 civils dans un village de l'est du pays, Kishishe. Le massacre a eu lieu le 29 novembre, malgré le fait que le 25 novembre un cessez-le-feu avec les forces armées congolaises soit entré en vigueur. De son côté, le M23 s’est déclaré ne pas être "vraiment concerné" par le cessez-le-feu à cause de son absence aux discussions.
Quant aux combats à Kishishe, le M23 a rejeté les accusations des autorités congolaises et reconnu la mort de huit civils dans ce village, tués selon lui par des "balles perdues".
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