Un conflit armé peut commencer à Taïwan dès 2022, selon un amiral américain

Taipei, Taïwan - Sputnik Afrique, 1920, 20.10.2022
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Des hostilités à Taïwan pourraient commencer dès 2022 ou 2023, ce qui doit pousser Washington à se montrer vigilant, a déclaré l’amiral américain Michael Gilday. Le haut gradé appelle à ne pas regarder à la dépense pour équiper l’armée américaine dans cette optique.
Le monde n’en a peut-être pas fini avec les secousses géopolitiques. Après le conflit ukrainien, les tensions pourraient bientôt s’exacerber sur le théâtre asiatique, le couperet pourrait tomber avant 2027, voire autour de 2022 ou 2023, à en croire l’amiral Michael Gilday, chef des opérations navales américaines.
"Ce n'est pas seulement ce que dit le Président chinois Xi Jinping, c'est la façon dont les Chinois se comportent et ce qu'ils font. Ce que nous avons vu au cours des 20 dernières années, c'est qu'ils ont tenu toutes les promesses qu'ils ont faites, encore plus tôt qu’annoncé", a ainsi déclaré Michael Gilday lors d’un événement organisé par le think-tank américain Atlantic Council, spécialisé dans les relations internationales.
En ouverture du XXe Congrès du Parti communiste, Xi Jinping a déclaré qu’il n’excluait pas un recours à la force, mais que la voie diplomatique devait être privilégiée.

Ne pas lésiner sur les moyens

L’amiral américain a encore souligné que Washington devait se tenir prêt à cette attaque chinoise, et ne pas mégoter sur l’armement de ses troupes. Il a en particulier déploré les reports des opérations de maintenance sur plusieurs navires américains.
"Je dirais la même chose à propos des approvisionnements, des missiles […], de la formation et de la préparation de la force. Je ne pense pas que nous puissions lésiner là-dessus", a ainsi souligné Michael Gilday.
Un regain de frictions autour de Taïwan avait eu lieu en août dernier, avec la visite sur l’île de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis. La Chine avait lancé plusieurs manœuvres aux abords de l’île en réponse à ce déplacement, que Pékin considérait comme une provocation.
Début octobre, la Présidente taïwanaise Tsai Ing-wen avait également fait un parallèle entre le conflit en Ukraine et la situation autour de l’île. Un appel du pied à peine masqué à Washington, comme l’expliquait récemment à Sputnik l’analyste chinois Bi Dianlong.
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