Un ex-directeur de la CIA conseille à Biden de demander des comptes à l’Allemagne et à la Turquie

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Un ancien ministre américain de la Défense et ex-directeur de la CIA a décidé de donner quelques conseils au Président élu Joe Biden dans les colonnes du New York Times. Robert M. Gates affirme entre autres que Berlin et Ankara doivent «payer» pour avoir agi en dépit des instructions de Washington.

Le Président élu Joe Biden devrait demander des comptes à l’Allemagne pour son «niveau pathétique de dépenses militaires», car Berlin participe peu au budget de l’Otan, mais aussi pour avoir tenté d’échanger «les intérêts économiques et de sécurité de la Pologne et de l'Ukraine contre les avantages économiques du gazoduc Nord Stream 2», a écrit dans les pages du New York Times Robert M. Gates, ex-secrétaire à la Défense sous la présidence de George W. Bush et de Barack Obama, de 2006 à 2011, et le directeur de la CIA entre 1991 et 1993.

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Dans son article, il mentionne également la nécessité de faire payer à la Turquie l’achat du système de missiles antiaériens russe S-400 malgré les nombreux avertissements de Washington. Les sanctions récemment imposées contre Ankara «sont un bon début», selon lui.

Ankara doit également répondre de ses actions en Libye, en Méditerranée orientale et en Syrie, qui vont à l'encontre des intérêts d'autres alliés de l'Otan. «Les actions des États membres contraires aux intérêts des autres alliés ne doivent pas être ignorées», affirme M.Gates.

Et d’ajouter que les États-Unis doivent être à la tête de l'Otan et prévoir des «conséquences» pour les États membres qui «évoluent vers l'autoritarisme», tels que la Turquie, la Hongrie et la Pologne. Bien qu’aucune disposition du traité de l’Atlantique Nord ne prévoie l’exclusion d'un État membre, il existe des moyens diplomatiques, «y compris la suspension ou d'autres mesures punitives».

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Le Sénat américain a approuvé le 11 décembre le projet de budget de la Défense américaine pour l’exercice 2021 (lancé le 1er octobre), qui prévoit entre autres des sanctions contre le gazoduc Nord Stream 2. Et ce, malgré la menace de veto de la part de Donald Trump.

Le gazoduc en question relie la Russie à l’Allemagne par le fond de la mer Baltique. Quasiment achevée, la pose des tuyaux par l’entreprise suisse Allseas a dû être suspendue en raison des sanctions américaines imposées auparavant. Soutenu par les pays baltes, la Pologne et l’Ukraine, Washington s’oppose à sa construction et fait la promotion de son gaz naturel liquéfié en Europe. Les pays de l’UE soutiennent dans leur majorité ce projet.

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