Lors de l’ouverture de la conférence nationale sur le plan de relance socio-économique ce mardi 18 août à Alger, le Président algérien a annoncé que le gouvernement comptait augmenter de 150% les exportations hors hydrocarbures d’ici fin 2021.
Abdelmadjid Tebboune espère «qu’à la fin 2021, nous aurons atteint au moins cinq milliards de dollars d’exportations de différents produits hors hydrocarbures», contre deux milliards actuellement, rapporte la télévision nationale algérienne (ENTV).
«Il faut des réformes structurelles»
Pour sortir l’économie de l’Algérie de l’impasse dont elle souffre, «il faut des réformes structurelles, car ce sont elles qui sont à l’origine de nos déséquilibres financiers», assure-t-il, soulignant que «ces réformes concernent tout l’environnement qui conditionne l’acte d’investir, de produire, d’échanger et d’exporter». «Autant dire l’environnement juridique, financier et éducatif (formation, éducation, recherche)», précise-t-il.
Les réserves de change «à environ 42 milliards fin 2020»
Par ailleurs, l’ex-ministre du Trésor a déclaré qu’il fallait également s’intéresser au solde de la balance des paiements courants qui «était de 16,2% du PIB en 2019». «Il risque d’atteindre la barre de 20% à la fin de cette année et les réserves de change, qui s’élevaient à 62 milliards de dollars [en 2019], sont attendues à environ 42 milliards fin 2020», soutient-il.
Pour étayer sa thèse, M.Benouari précise qu’à l’actif de ce bilan, «la dette du Trésor était nulle tandis que les réserves de change en représentaient plus de 97%». «En 2019, les réserves de change ont baissé à 50% du total du bilan tandis que la dette du Trésor a grimpé à 44%», informe-t-il.
Enfin, Ali Benouari ponctue que «la détérioration importante de la couverture extérieure du dinar saute aux yeux, de même que la monétisation du déficit budgétaire est à un niveau inédit».
«Ceci traduit, mieux que n’importe quel discours, l’extrême dépendance de notre pays à l’égard des hydrocarbures», conclut-il.