Dans son rapport du mois d’avril publié le 30 mai sur la conjoncture économique au Maroc, l’Office des changes rapporte une baisse de près de 20% des exportations du pays durant les quatre premiers mois de l’année en cours en raison de la pandémie de Covid-19. Les importations ont également fléchi de près de 13% pour la même période. Une situation jugée «sans précédent» par le site d’information Médias 24.
Ainsi, le déficit de la balance commerciale s’est établi fin avril à moins de 67,5 milliards dirhams (six milliards d’euros). Dans le même temps, celui de la balance des paiements est plus important en raison de la chute des revenus liés au voyage et au tourisme, aux transferts des Marocains qui résident à l’étranger et enfin au recul des investissements étrangers directs.
Les baisses par secteur
En effet, les exportations automobiles ont dégringolé de 39%, soit une chute de 11 milliards de dirhams (un milliard d’euros), contre 34% pour l’aéronautique, pour une réduction de 1,9 milliard de dirhams (174,5 millions d’euros).
Dans l’agriculture et l’agroalimentaire, les exportations ont reculé de 7%, soit une privation de 1,8 milliard de dirhams (165 millions d’euros). Le textile a également souffert d’un effondrement de 28%, avec une perte de 3,6 milliards de dirhams (334 millions d’euros).
Les importations
Par conséquent, les importations d’équipements se sont écroulées de 18%, contre 22% pour celles des produits énergétiques (en raison de la chute des cours et de la consommation). Concernant les produits de consommation finis et semi-finis, ils ont respectivement reculé de 15% et 12%.
Les services et recettes de voyages ont chuté de 13%, et celles des transferts de Marocains résidant à l’étranger de 10%. Les investissements directs étrangers ont perdu 17%. Les voyages des Marocains vers l’étranger ont également dégringolé de 30%.
Par ailleurs, le chef de l’exécutif a catégoriquement écarté l’idée d’un recours à «une politique d’austérité», expliquant que son gouvernement axera son action sur le soutien à la consommation et à la production nationale.