Le plan de rapatriement de l’industrie automobile annoncé le 26 mai par Emmanuel Macron n’aura aucun impact sur les usines Renault et PSA installées au Maroc, a indiqué le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, Moulay Hafid Elalamy, dans une déclaration au site d’information Médias 24. Bien au contraire, le ministre y voit une opportunité pour l’industrie automobile marocaine, dont Renault et PSA sont les principaux acteurs, devenue en un temps record le premier pourvoyeur de devises pour le pays.
«Je ne veux pas utiliser le mot "ouf" de soulagement, car je n’ai jamais été inquiet», affirme M.Elalamy.
Une opportunité
Le recentrage de l’industrie automobile française sur la production des véhicules du futur, électriques et hybrides, apparaît comme une opportunité au ministre marocain de l’Industrie qui souhaite positionner son pays dans la branche des équipementiers. Pour se faire, il compte sur l’expérience accumulée par l’usine PSA à Kénitra qui consacre 5% du volume de sa production à la fabrication du modèle Citroën AMI, petit véhicule 100% électrique.
Pour Moulay Hafid Elalamy, beaucoup de pays industrialisés dans le monde ont pris conscience, suite à la pandémie de Covid-19, que la dépendance totale envers l’Asie est dangereuse. Dans ce contexte, le Maroc a de sérieux atouts à faire valoir pour se positionner en alternative sérieuse aux industriels européens, assure-t-il.
Le plan annoncé par le Président de la République français aspire à faire de la France «la première nation productrice de véhicules propres en Europe», avec un objectif de production de plus d'un million de ce type de véhicules d'ici 2025.