Le Conseil européen et le Service européen pour l'action extérieure (SEAE) doivent donner une évaluation appropriée au comportement des autorités estoniennes et à leurs références à la position de l’Union européenne dans la situation autour des journalistes de Sputnik Estonie, menacés de poursuites pénales à Tallinn, a déclaré Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe.
«Nous avons constaté que Tallinn avait fait plus d’une fois appel aux "sanctions de l’UE", essayant de justifier la violation grossière des droits des journalistes de l’agence Sputnik en Estonie à exercer leur activité professionnelle», a indiqué la diplomate.
Tallinn menace les employés de Sputnik Estonie de poursuites judiciaires s’ils n’abandonnent pas leur travail pour le groupe russe Rossiya Segodnya après le 1er janvier 2020. Prétexte: les sanctions antirusses décrétées par l’UE en mars 2014 contre plusieurs personnes morales et physiques. Cependant, les mesures de rétorsion de l’Union européenne n’ont pas été décrétées contre Rossiya Segodnya, mais personnellement contre Dmitri Kisselev, directeur général du groupe.
Des restrictions unilatérales pour entraver la liberté d’expression?
«Nous tenons à souligner tout de suite que nous qualifions d’illégitimes n’importe quelles mesures restrictives de ce genre de la part de l’Union européenne… Par ailleurs, nous ne savons rien de restrictions unilatérales de l’UE qui permettent d’entraver aussi ostensiblement la liberté de parole et d’expression… Aussi, exhortons-nous les organismes compétents de l’UE, notamment le Conseil européen et le service diplomatique de l'UE à donner une évaluation appropriée au comportement des autorités estoniennes et à leurs références à la position de l’UE», a résumé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Lors de sa grande conférence de presse annuelle à Moscou, Vladimir Poutine a promis d'apporter son soutien aux journalistes de Sputnik, victimes de pressions à l'étranger.