La décision de l’Estonie sur Sputnik est un «travail provocateur planifié contre les médias russes», selon Moscou

© Sputnik . Вадим АнцуповDans les bureaux de Sputnik Estonie
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La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a appelé les autorités de Tallinn à citer des exemples d’activités non conformes aux objectifs annoncés par Sputnik Estonie ou bien, le cas échéant, à présenter leurs excuses pour calomnie.

Le ministère russe des Affaires étrangères s’est dit vivement préoccupé par la décision de Tallinn de fermer le bureau de Sputnik en Estonie et a appelé les autorités du pays à présenter des faits concrets d’activités non conformes aux objectifs annoncés.

«Nous considérons comme un signal très inquiétant le fait que les autorités estoniennes ne prêtent pas l’oreille aux recommandations du représentant de l’OSCE pour la liberté des médias, Harlem Désir, en ce qui concerne l’agence d’information Sputnik en Estonie», a indiqué la porte-parole, Maria Zakharova, sur le site du ministère.

Selon elle, l’Estonie refuse encore une fois à une agence d’information, accréditée dans le pays selon les règles imposées et déployant ses activités en conformité avec les normes journalistiques établies, le droit de porter l’appellation agence.

«Une question s’impose: pour quelle raison? Si les autorités officielles de Tallinn détiennent des faits d’activités non conformes aux objectifs annoncés par Sputnik Estonie, qu’elles les présentent au public. Si, comme toujours, de tels faits ne peuvent pas être cités, il faut s’excuser pour calomnie», a-t-elle souligné.

La décision de l’Estonie n’est qu’un «travail provocateur planifié contre les médias russes», a-t-elle affirmé.

Toujours selon Maria Zakharova, de tels actes «torpillent les garanties existantes en matière de droit international pour les journalistes en vue d’éroder le statut de média et transformer celui-ci en cible de pression politique directe».

Permettre «la libre circulation de l'information»

Commentant les déclarations des autorités estoniennes qui menacent de poursuites pénales les journalistes de Sputnik Estonie s’ils continuent de travailler dans le pays, Vladimir Poutine a déclaré au cours de sa grande conférence de presse que les autorités russes feraient tout pour soutenir les journalistes de Sputnik à l'étranger.

La rédactrice en chef de Sputnik et de la chaîne RT, Margarita Simonian, avait, pour sa part, exhorté la Présidente estonienne Kersti Kaljulaid à empêcher l’arrestation des journalistes.

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Menaces contre Sputnik en Estonie, la Fédération internationale des journalistes se dit «préoccupée»
Le directeur général de l’agence Rossiya Segodnya, dont Sputnik Estonie fait partie, Dmitri Kisselev, a insisté de son côté sur le fait que ces menaces créaient un précédent dangereux risquant de déclencher une sorte de réaction en chaîne dans toute l’Europe.

Harlem Désir avait, lui, encouragé les autorités estoniennes «à s'abstenir de toute restriction inutile visant le travail des médias étrangers qui pourrait affecter la libre circulation de l'information».

Rossiya Segodnya a annoncé le 18 décembre que les salariés de Sputnik Estonie avaient reçu des lettres les menaçant de poursuites judiciaires s’ils travaillaient toujours pour le groupe russe après le 1er janvier 2020. Tallinn invoque les sanctions antirusses décrétées par l’UE en mars 2014 contre plusieurs personnes morales et physiques.

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