À partir du 1er janvier 2020, les Algériens paieront plus chers leurs smartphones à la suite de la décision du ministère de l’Industrie et des Mines d’exclure de la loi de finances 2020 le montage des téléphones mobiles du dispositif d'importation des kits SKD/CKD (Semi Knocked-Down et Completely Knocked-Down), éléments préassemblés et montés sur place.
Ainsi, dès l’entrée en vigueur de cette loi, les opérateurs de téléphonie tels que Condor, Huawei et Iris qui souhaiteront produire des smartphones en Algérie devront payer «les taxes d'importation des composants sans bénéficier d'avantages comme c'est le cas pour les montages industriels précités [automobile, électronique et électroménager, ndlr]», a expliqué la source ministérielle.
Pourquoi cette décision?
La décision des autorités algériennes de diminuer les importations a été motivée par la fusion des réserves de change suite à la chute des prix du pétrole en 2014. Le gouvernement algérien entend ainsi encourager l’industrie locale.
Par ailleurs, le responsable a fait savoir que le ministère de l’Industrie avait pris cette décision sur la base de «deux années d'observation de l'activité en question et le constat qu'il s'agit dans la majorité des cas d'importation de produits finis déguisés».
Le gouvernement algérien a également fixé en 2019 des quotas aux constructeurs automobiles concernant les importations des SKD, conduisant plusieurs groupes internationaux — Kia Motors, Hyundai, Volkswagen et Renault — à geler leurs activités ces dernières semaines.