Avec l’élection du nouveau Président tunisien Kaïs Saïed, qui a annoncé que son premier voyage à l’étranger serait en Algérie pour mettre en avant l’importance d’un partenariat stratégique renforcé entre les deux pays, le chef de l'État algérien Abdelkader Bensalah a reçu jeudi 7 novembre à Alger le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed, indique un communiqué de la présidence de la République algérienne.
رئيس الدولة يستقبل رئيس الحكومة التونسية، المبعوث الخاص للرئيس قيس سعيد https://t.co/cbfxBG4niv pic.twitter.com/gG0JeUVNvN
— APS | وأج 🇩🇿 (@APS_DZ) November 7, 2019
M.Chahed a remis à M.Bensalah un message de son homologue tunisien dans lequel il lui présente ses «meilleurs vœux à l'occasion de la célébration du 65e anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution algérienne [le 1er novembre 1954, ndlr]».
Par ailleurs, Kaïs Saïed y exprime son désir de «hisser les relations bilatérales de fraternité à un niveau stratégique reflétant leur histoire commune pour réaliser davantage d'intégration et de complémentarité au service du développement, de la stabilité et de la sécurité pour tous». Il y réaffirme également son intention de «visiter l'Algérie dans les plus brefs délais».
Le chef de l’État algérien a mis l’accent sur le fait que «les relations historiques séculaires entre les deux peuples sont enclines à atteindre l'excellence, quelle que soient les circonstances». Il a également exprimé la disponibilité de l'Algérie à accueillir le Président tunisien «avec fierté au moment qu'il juge opportun».
La rencontre a également permis d'«évoquer les questions et les défis régionaux, notamment la crise en Libye et de souligner la nécessité de poursuivre les consultations et la coordination entre les deux pays face aux dangers sécuritaires», conclut le communiqué.
Des défis sécuritaires communs
Il s'agissait pour l'Algérie de la frontière allant d’El-Tarf à Tébessa, en passant par Souk-Ahras; et pour la Tunisie, de la frontière couvrant les régions de Jendouba, El-Kef et El-Kassreine.
«Une partie de ces points de contrôle seront mobiles et assurés par des patrouilles militaires, tandis que d'autres seront fixes, et dont la mission consistera à surveiller les mouvements des groupes armés», avait-il été précisé.
Le tourisme, un exemple de coopération économique
De son côté, René Trabelsi, ministre tunisien du Tourisme et de l’Artisanat, a affirmé dans une déclaration au quotidien arabophone Asharq al-Awsat fin août que son pays avait accueilli environ cinq millions de touristes au cours des sept premiers mois de cette année, enregistrant une hausse de 15,6% par rapport à la même période en 2018.
Le responsable a précisé que le nombre d’Algériens qui ont visité la Tunisie au cours de cette période avait atteint 1,3 million, et que le nombre de touristes provenant des pays du Maghreb a augmenté de 17,7%.
L’arrivée au pouvoir de Kaïs Saïed en Tunisie a suscité l’espoirs dans les deux pays de voir les relations politiques économiques et stratégiques se renforcer, notamment en vue d’une résolution rapide de la crise libyenne.