Un message adressé par Benalla à Macron juste après les violences du 1er mai 2018 révélé

© AP Photo / Ludovic MarinEmmanuel Macron et Alexandre Benalla
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Les enquêteurs ont prouvé qu’Alexandre Benalla avait menti, lors de sa première garde à vue, à propos de son portable qu’il prétendait avoir égaré mais qui ne l’était pas en réalité, écrit Le Monde. Le quotidien publie plusieurs messages envoyés par l’ex-chargé de mission à l’Élysée, après les violences commises par lui le 1er mai 2018.

Malgré ce qu’il a soutenu lors de sa première garde à vue, le 21 juillet 2018, Alexandre Benalla n’avait pas perdu son portable personnel. Les enquêteurs ont pu retrouver l’appareil et établir que le 22 juillet 2018, l’appareil a repris son activité et qu’il y a eu correspondance avec le chef de cabinet de Brigitte Macron, Pierre-Olivier Costa, écrit le Monde.

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«L’assertion de M.Benalla, le 21 juillet 2018: “Cet appareil, je l’ai perdu”, est fausse», concluent les enquêteurs, cité par le quotidien.

Le Monde a également mis au jour plusieurs messages que M.Benalla a envoyé à l’Élysée depuis ce portable «perdu» et qui ont été ensuite supprimés par l’ex-chargé de mission. Parmi eux, celui-ci envoyé au Président de la République, quelques heures après l’incident du 1er mai 2018:

«Monsieur le Président, hier après-midi j’ai été invité par la Préfecture de Police à observer de l’intérieur la manifestation du 1er-Mai, j’ai donc été équipé d’un casque et intégré à une équipe de policiers en civil et accompagné par un major de police. En fin d’après-midi nous nous sommes retrouvés place de la Contrescarpe, où la situation a plus que dégénéré, je ne me suis alors pas cantonné à mon rôle d’observateur (…) La scène assez violente a été filmée et même si on ne m’identifie pas très nettement je suis reconnaissable. Cette vidéo tourne actuellement sur les réseaux sociaux. Alexandre.».

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Selon le quotidien, dans les heures qui ont suivi les violences, M.Benalla a reçu également plusieurs messages de soutien depuis l’Élysée.

«Tous des cons Alexandre sois zen et fort c’est le patron qui décide et à 30 000 kilomètres [Emmanuel Macron s’est trouvé alors en voyage officiel en Australie, ndlr] il ne décide rien te concernant», lui a ainsi écrit le 2 mai Jean-Luc Minet, commandant militaire en second de la présidence de la République.

Effectivement M.Benalla se montre au début très rassuré par l’absence de réaction dans la presse:«Profil bas ça va se calmer. Dans un mois on n’en parle plus…», a-t-il assuré à Vincent Crase, autre ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, impliqué dans l'affaire. Toutefois, le 18 juillet, Alexandre Benalla prévient le directeur général de la gendarmerie nationale, Richard Lizurey que Le Monde doit publier un article sur le 1er-Mai. «Les journalistes sont bien informés par nos amis… Amitié. Richard», lui répond le général. Dans ce qui se passe, l’ex-chargé de mission ne voit qu’une sorte de complot: «Le Monde, ça traduit un certain état d’esprit…». «Oui exactement», partage son hypothèse le DGGN. Tous ces messages ont été supprimés par M.Benalla, indique Le Monde.

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Le 18 juillet 2018, Le Monde a annoncé qu'Alexandre Benalla, alors chargé de mission à l’Élysée, avait frappé un couple durant une manifestation ayant eu lieu le 1er mai sur la place de la Contrescarpe, à Paris. Le quotidien français a identifié ce collaborateur d’Emmanuel Macron sur une vidéo.

Le 20 juillet, le licenciement de Benalla a été annoncé. Le 24 juillet, le Président français a affirmé, devant des membres du gouvernement et des députés de La République en marche, que les faits qui s'étaient produits le 1er mai étaient une «trahison» et que le seul responsable de la situation était lui-même.

Depuis le mois de juillet 2018, l’affaire Benalla, avec ses multiples rebondissements, a déjà provoqué l'ouverture de sept procédures judiciaires.

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