Alexandre Benalla a consulté des sites de création de brassards de police fluorescents peu avant le 1er-mai 2018, jour où des interpellations musclées ont eu lieu place de la Contrescarpe à Paris, d'après un rapport d'expertise révélé par Le Parisien.
Jusqu'ici, les enquêteurs de l'IGPN n’avaient pas pu déterminer l'origine du brassard qu'il portait alors qu’il était filmé en train de violenter des manifestants. M.Benalla avait toujours affirmé que cet article se trouvait dans le sac que l'officier de liaison lui avait remis deux jours avant la manifestation. Les policiers avaient assuré quant à eux que le sac contenait en effet des équipements de protection de police, mais pas de brassard, rappelle Le Parisien.
Le disque dur comme preuve
Son avocate, Me Jacqueline Laffont, affirme que «cette recherche sur Internet correspondrait à une tentative d'élaboration d'éléments d'identification des membres de la présidence de la République», écrit Le Parisien. L'objectif aurait été d’élaborer des brassards avec la mention «présidence de la République» comme élément d'identification. Ces derniers n'ont cependant jamais été réalisés. «Alexandre Benalla n'a jamais commandé ni fait fabriquer de brassard police comme celui porté le 1er mai et que la préfecture de police lui a fourni», a insisté Me Laffont, citée par le journal.
Affaire Benalla
Alexandre Benalla, chef de cabinet adjoint du Président Macron, a été mis en examen en juillet 2018 pour violences, plusieurs images tournées le 1er mai 2018 le montrant en train de frapper des manifestants. Le 20 juillet, l’Élysée a annoncé avoir décidé de licencier le conseiller. Ce dernier a ensuite répondu sous serment à deux commissions d'enquêtes parlementaires au Sénat et à l'Assemblée nationale. Il est également visé par une enquête du parquet de Poitiers suite à la diffusion d'une photo prise en avril 2017 où il brandit un pistolet devant un objectif alors qu'il ne détenait pas de permis de port d'arme à l'époque.