Pour l'ex-collaborateur de l'Elysée Alexandre Benalla et l'ancien employé de LREM Vincent Crase, également concernés par ces investigations ouvertes le 8 avril à la suite d'un signalement du Sénat, le parquet précise dans un communiqué qu'il examinera la suite à donner à la procédure une fois terminées les enquêtes judiciaires les visant.
MM. Benalla, Crase et Strzoda, ainsi que le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler et l'ex-chef du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), le général Lionel Lavergne, avaient été entendus en avril par la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), chargé de l'enquête.
Dans son communiqué, le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, relève, concernant le directeur de cabinet du chef de l'Etat, qu'il «a pu effectuer une description incomplète des attributions d'Alexandre Benalla au cours de son audition du 25 juillet» au Sénat mais qu'il a ensuite fourni une note descriptive de ces missions le 10 octobre.
«L'ensemble de ces éléments ne permet donc pas de caractériser une altération de la vérité destinée à tromper la mission d'information» du Sénat et «la procédure a été classée sans suite le concernant», souligne le parquet cité par l'AFP.
Quant à Alexandre Benalla et Vincent Crase, il fait en revanche valoir que le champ des investigations de la mission sénatoriale et de plusieurs procédures judiciaires en cours se recouvrent en grande partie.
Par conséquent, il ne lui apparaît donc «pas possible d'apprécier, à ce stade, la sincérité de leurs témoignages» et le signalement les visant fera donc «l'objet d'un nouvel examen», quand ces procédures seront terminées.
Ces informations judiciaires sont celle qui vise les violences commises lors du 1er-Mai et celle qui porte sur l'emploi contesté des passeports diplomatiques de M. Benalla.
Le Parquet national financier enquête pour sa part sur les activités d'un oligarque russe Iskander Makhmoudov, et notamment sur le contrat passé entre l'entreprise de sécurité de Vincent Crase, Mars, avec la collaboration présumée de M. Benalla.
Le faux témoignage est passible de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.
Une autre enquête ouverte en avril, également après un signalement du Sénat et qui vise M. Benalla pour «non-accomplissement d'obligations déclaratives auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique», est pour sa part toujours en cours.