Le journaliste russe Ivan Golounov, accusé précédemment de trafic des stupéfiants, a quitté le bâtiment du comité d’enquête de la ville de Moscou après que toutes les poursuites contre lui ont été abandonnées plus tôt dans la journée en raison de charges insuffisantes à son encontre.
Un représentant du Service fédéral russe d'exécution des peines (FSIN) a confirmé à Sputnik que le bracelet électronique au port duquel le journaliste avait été initialement soumis lui a été enlevé.
«Donnez-moi un peu de temps pour me remettre et je vous remercie tous de votre soutien. J’espère que personne ne tombera dans une situation similaire. Je continuerai mon travail pour me montrer digne de cette confiance», a-t-il déclaré aux journalistes.
Le journaliste a également souligné qu’il ne participerait pas à la manifestation non autorisée pour le soutenir qui avait été initialement prévue pour le 12 juin. Plus tard, les autorités de Moscou ont approuvé un rassemblement qui devait avoir lieu le 16 juin.
Annonçant plus tôt dans la journée la levée des poursuites contre le journaliste, le ministre russe de l’Intérieur, Vladimir Kolokoltsev, a souligné qu'une enquête interne était en cours et que les policiers qui avaient procédé à l'arrestation du journaliste avaient été suspendus le temps de l'enquête initiée pour évaluer leurs actes.
La nouvelle de la levée des poursuites à l'encontre du journaliste a été saluée par plusieurs personnalités politiques et culturelles russes. Ainsi, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a écrit sur sa page Facebook: «Le meilleur jour. [Touchée] aux larmes. Bonheur».
Ivan Golounov a été arrêté jeudi 6 juin et assigné à résidence samedi soir par un juge. Selon la police, il a tenté de vendre «une quantité importante» de cocaïne et de méphédrone, une drogue de synthèse. Le journaliste a rejetté ces accusations, estimant qu'elles étaient liées à ses enquêtes.
L’interpellation du journaliste a provoqué une série de protestations à travers plusieurs villes russes. Plus de 66.000 personnes ont signé une pétition pour exiger la libération du journaliste sur le site Change.org. En outre, près de 6.000 journalistes ont signé la lettre ouverte demandant sa libération qui a été publiée par le syndicat des employés des médias.