Bien que Julian Assange bénéficie du soutien du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire qui estime que les droits fondamentaux du fondateur de WikiLeaks sont bafoués, il a peu de chances d'avoir un jugement équitable «sans l'implication totale des citoyens du monde», a indiqué à Sputnik Gail Malone, fondatrice du parti WikiLeaks en Australie.
«Je profite de toute occasion pour engager une discussion sur Assange et WikiLeaks et, le plus souvent, à ma grande surprise, je constate que le citoyen moyen connaît très peu de choses sur Julian et WikiLeaks, voire rien du tout. Et même en Australie, son pays natal, beaucoup de gens n'en ont aucune idée», a détaillé la militante australienne.
Et d'ajouter qu'il fallait informer le plus possible l'opinion sur Julian Assange et WikiLeaks.
«Il faut souligner que Julian est journaliste, alors qu'il y a tellement de propagande qui prétend que son travail n'est pas du journalisme. Sa persécution est une attaque directe à la liberté de la presse, celle contre le premier amendement», a souligné Mme Malone, regrettant qu'en Occident, les journalistes faisant passer ce message soient plutôt «des oiseaux rares au sens large du terme».
Selon l'Australienne, WikiLeaks fonctionne pour le moment sans Julian Assange, avec Kristinn Hrafnsson au poste de rédacteur en chef.
«WikiLeaks est donc entre des mains sûrs. Bien que des menaces aient été proférées à l'endroit du personnel et des sympathisants de WikiLeaks, il reste à voir jusqu'à quel point les États-Unis sont disposés à poursuivre la chasse aux sorcières contre Julian. […] Quoi qu'il en soit, avec ou sans Julian, des organisations comme WikiLeaks sont plus que jamais nécessaires aujourd'hui pour informer l'opinion», a résumé la militante.
Si Julian Assange est reconnu coupable selon les 17 chefs d'inculpation qui relèvent de l'Espionage Act, il risque aux États-Unis une peine cumulée de 175 ans de prison.
Le fondateur de WikiLeaks, 47 ans, a été arrêté le 11 avril à l'ambassade d'Équateur à Londres, où il s'était réfugié depuis sept ans, à la suite d'une demande d'extradition des États-Unis. Au début du mois de mai, il a été condamné à près d'un an de prison par la justice britannique pour violation des termes de sa liberté conditionnelle lorsqu'il s'était réfugié à l'ambassade d'Équateur en 2012.