Condamné mercredi à Londres à 50 semaines de prison pour avoir violé les conditions de sa remise en liberté provisoire en 2012, le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, fait l'objet ce jeudi d'une autre audience, consacrée cette fois à la demande de son extradition par les États-Unis, qui le considèrent comme une menace pour leur sécurité.
Julian Assange a été arrêté juste avant la visite au Royaume-Uni du Président états-unien Donald Trump, a rappelé à Sputnik un participant à la campagne #FreeJulianAssange, dont les sympathisants redoutent que le fondateur de WikiLeaks fasse l'objet d'accusations supplémentaires, une fois sur le sol américain.
«Julian Assange a été expulsé de l'ambassade équatorienne, parce que le gouvernement des États-Unis et le Président Donald Trump ont fait pression sur l'Équateur pour le mettre à la porte», a poursuivi l'homme.
Et de prévenir que le fondateur de WikiLeaks risquait bien d'être extradé vers les États-Unis.
«Et nous ne le reverrons pas et ne l'entendrons plus jamais. Nous devons mettre fin à cette injustice flagrante. C'est une chose terrible qui se passe. […] Pourquoi faisons-nous cela à cet homme? Tout ce qu'il a fait c'est dire la vérité», s'est indigné le manifestant.
Les autorités américaines ont déjà demandé l'extradition de Julian Assange, dédaignant ainsi les droits de l'Homme et les droits du fondateur de WikiLeaks en tant que journaliste, a déclaré à Sputnik le rédacteur en chef de l'ONG, Kristinn Hrafnsson, ajoutant que cette demande d'extradition devait être refusée.
«C'est une question de vie ou de mort pour Assange. Il s'agit de préserver le principe majeur du journalisme qu'est le droit de publier les informations», a souligné M.Hrafnsson.
Et d'exhorter à faire tout ce qui est possible pour contrer l'extradition de Julian Assange vers les États-Unis, où il risque la peine de mort ou une peine d'emprisonnement à perpétuité.
«Si nous ne commençons pas à nous organiser, à protester et à changer les choses, nous allons assister à un effondrement de toutes les normes de notre société et de notre système international. C'est donc une chose très sérieuse et un test décisif pour tout le monde», a résumé le rédacteur en chef de WikiLeaks.
Julian Assange a été condamné, le 1er mai à Londres, à 50 semaines (11,5 mois) de prison pour avoir violé les conditions de sa remise en liberté provisoire en 2012. Une autre audience, consacrée à la demande de Washington d'extrader M.Assange vers les États-Unis, où il est accusé de «piratage informatique», se tient jeudi 2 mai.
Le fondateur du site lanceur d'alerte WikiLeaks, réfugié depuis 2012 dans l'ambassade d'Équateur à Londres, en a été délogé par la police britannique le 11 avril, avec l'autorisation des autorités équatoriennes. Il est depuis détenu à la prison de Belmarsh, dans le sud-est de Londres. Julian Assange affirme avoir demandé l'asile à l'Équateur afin d'éviter l'extradition vers les États-Unis.Là-bas, il est accusé d'association de malfaiteurs en vue de commettre un «piratage informatique» pour avoir aidé l'ex-analyste du renseignement américain Chelsea Manning à obtenir un mot de passe pour accéder à des milliers de documents classés secret-défense. Il risque cinq ans de prison, mais il n'y a aucune garantie qu'il n'y aura pas d'accusations supplémentaires si M.Assange est extradé.