Mardi 23 avril, le maréchal Khalifa Haftar de l'Armée nationale libyenne (ANL) a annoncé le début de la deuxième phase de l'attaque contre Tripoli, rapporte le quotidien libyen Al-Wasat, citant la déclaration du porte-parole de l'ANL. Abdelhamid Larbi Chérif, ex-colonel des services de renseignement algériens et expert sécuritaire et stratégique, a commenté cette nouvelle campagne militaire et affirmé dans un entretien à Sputnik que «tout ce qui se passe actuellement en Libye est dirigé contre l'Algérie». Il a par ailleurs pointé le rôle de la France, des États-Unis et des monarchies du Golfe, notamment l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, dans le déclenchement de cette opération militaire.
Concernant le premier point, l'ex-colonel du renseignement algérien a tenu a rappelé que «dans le dossier libyen, l'Algérie a toujours défendu le principe d'une solution politique inclusive en dehors de toute ingérence étrangère». Dans ce sens, il a expliqué que «la diplomatie algérienne a fait un énorme travail pour convaincre toutes les parties engagées dans le conflit libyen à s'assoir autour d'une table et à se mettre d'accord sur une nouvelle Constitution consensuelle dans le cadre d'une solution politique inter-libyenne fédératrice dans l'intérêt de tous».
M.Larbi Chérif estime que «l'engagement de l'Algérie dans le sens d'une telle solution a dérangé les intérêts de plusieurs pays, notamment ceux des puissances coloniales».
L'Armée nationale populaire (ANP) algérienne a procédé mardi 16 avril à des manœuvres à balles réelles près de la frontière avec la Libye. L'exercice a eu lieu au niveau du champ de tir du secteur opérationnel nord-est In-Amenas. Le général de corps d'armée Ahmed Gaid Salah, chef d'État-major de l'ANP, qui a assisté à ces séances d'entraînement, avait également inspecté les unités déployées le long de frontière avec la Libye.
Une source travaillant à la présidence de la République tunisienne a affirmé à RFI que les 24 diplomates (13 français et 11 européens) arrêtés la semaine dernières par la police étaient en réalité des agents du renseignement. Leur activité en Libye pose de sérieux problèmes pour la «souveraineté» du pays, a-t-elle ajouté.