Les «13 diplomates français armés» arrêtés le 14 avril à Ras Jedir, à la frontière entre la Libye et la Tunisie, n'étaient pas des «membres du détachement qui assure la sécurité de l'Ambassadrice de France à Tripoli», tel que l'a précisé l'ambassade de France à Tunis. En effet, selon une source «bien placée au palais présidentiel de Carthage», citée par Radio France international (RFI), il s'agit de membres des services de renseignement français. La même source a affirmé à RFI que les «onze citoyens européens munis de passeports diplomatiques», arrêtés à bord de deux zodiacs par la marine tunisienne près des côtes de l'île de Djerba, étaient également des agents de renseignement.
«Ces agissements portent atteinte à notre souveraineté», a déclaré la source, ajoutant qu'«il y a beaucoup de va-et-vient vers la Libye».
Dans une déclaration à la radio Shems FM, Abdelkarim Zbidi, ministre tunisien de la Défense nationale, a soutenu que les «13 diplomates français armés» ont été arrêtés car ils refusaient de remettre leurs armes.
Par ailleurs, le ministre tunisien de la Défense avait précisé qu'un premier groupe «composé de 11 personnes munies de passeports diplomatiques européens et venant de Libye» avait tenté d'entrer en Tunisie par voie maritime à bord de deux zodiacs. Le groupe a été intercepté par la marine tunisienne qui a saisi leurs armes, avait-t-il annoncé.
Le même communiqué ajoutait que les autorités tunisiennes étaient au courant de ce voyage, précisant que des contrôles de routine avaient été effectués au passage de la frontière entre la Libye et la Tunisie, «afin de dresser un inventaire des équipements de ce détachement, qui a poursuivi sa route».
Les autorités tunisiennes n'ont à ce jour pas réagi au communiqué de l'ambassade de France.