Mardi 16 avril, dans son allocution à la 4e région militaire dans la wilaya d'Ourgla, dans le sud-est de l'Algérie, le chef d'État-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, a accusé l'ancien patron des services de renseignement algérien (DRS), le général Mohamed Lamine Mediène, alias Toufik, de «conspiration» et de tentative «d'entraver» les solutions que l'ANP avance pour la crise politique du pays, annonce un communiqué du ministère de la Défense nationale.
«J'ai déjà évoqué lors de mon intervention du 30 mars 2019 les réunions suspectes qui se tiennent dans l'ombre pour conspirer autour des revendications du peuple et afin d'entraver les solutions de l'Armée Nationale Populaire et les propositions de sortie de crise», a déclaré le chef d'État-major de l'ANP. «Toutefois, ces parties, à leur tête l'ex-chef du Département du renseignement et de la sécurité [DRS, ndlr], ont tenté, en vain, de nier leur présence dans ces réunions et d'induire en erreur l'opinion publique et ce en dépit de l'existence de preuves irréfutables sur ces faits abjects», a-t-il ajouté.
La mise à la retraite du général Toufik en septembre 2015 fut le dernier épisode de la restructuration du DRS qui avait déjà fait l'objet d'une série de scandales et d'affaires de corruption quand que l'institution repoussait sans cesse les limites de son champ d'intervention. En janvier 2016, le Président Bouteflika avait ainsi décidé de dissoudre le DRS et de créer à sa place trois directions générales de sécurité, rattachées directement à la présidence de la République.