Sur fond d'opération main propre à laquelle a appelé le chef d'État-major de l'Armée nationale populaire (ANP) algérienne, des poursuites judiciaires ont été engagées à l'encontre de deux généraux-majors à la retraite, ex-chef de régions militaires. En effet, un mandat de dépôt a été délivré à l'encontre de l'ancien commandant de la 2e région militaire, Bey Saïd, et un mandat d'arrêt a été émis à l'encontre de l'ex-commandant de la 1ère région, Chentouf Habib, informe un communiqué de la Cour d'appel militaire de Blida, à l'ouest d'Alger.
«Les deux généraux-majors n'ont pas été arrêtés pour des questions de corruption», a-t-il déclaré. «Lors de l'audition d'un homme d'affaires [Ali Haddad arrêté la semaine dernière, ndlr], ce dernier avait déclaré qu'il était en possession d'armes: deux pistolets automatiques de type Kalachnikov AK-47 et quatre autres armes de poing, également automatiques, fournis par ces deux ex-commandants en chef de régions militaires», a-t-il précisé, soulignant que cette action «est totalement illégale au vu de la réglementation militaire».
S'exprimant sur la vague d'arrestations ayant touché des hommes d'affaires influents, une semaine après l'appel du chef d'État-major de l'ANP à la justice d'accélérer le traitement du dossier de la corruption, M.Larbi Chérif a affirmé que «ce fléau a atteint des niveaux très dangereux en Algérie». «On a une situation très grave qui porte même atteinte à la sécurité nationale», a-t-il ajouté.