La visite à Moscou de Fiona Hill, conseillère de Donald Trump, pourrait être liée au traité START 3 sur la réduction des armes stratégiques, a déclaré au quotidien Izvestia Konstantin Blokhine, expert du Centre d'études des problèmes de sécurité affilié à l'Académie des sciences de Russie.
«L'un des principaux problèmes, dans les relations russo-américaines, est l'expiration du traité START 3 en 2021», a déclaré l'expert. Selon lui, «il reste peu de temps pour la signature d'un nouveau traité», et «si les États-Unis veulent maintenir une stabilité stratégique entre Washington et Moscou, cette question doit être réglée».
«Il faut également placer sous contrôle l'escalade des relations entre les USA et la Russie, ou du moins tenter de stopper la détérioration des relations russo-américaines, qui se sont dégradées encore plus sous la présidence de Trump que sous celle d'Obama», note Konstantin Blokhine.
Par ailleurs, l'américaniste a souligné que Fiona Hill n'était pas une partisane ou une amie de la Russie. En particulier, la conseillère de Donald Trump est l'auteure d'un livre intitulé «Poutine: un agent au Kremlin» (Mr Putin: Operative in the Kremlin) dans lequel, littéralement à chaque page, «elle critique la politique étrangère de la Russie et le Président russe», rappelle le politologue.
Selon Kommersant, il ne s'agit pas de la première visite de la conseillère du Président américain à Moscou. Mais ses voyages précédents, tout comme la visite actuelle, n'étaient pas affichés — à la demande des autorités américaines.
Plus tôt, ce 11 avril, le chef de la commission de la Douma (chambre basse du parlement russe) pour le développement des organisations du complexe militaro-industriel, Vladimir Goutenev, avait déclaré que le tout nouveau missile intercontinental russe Sarmat retenait les États-Unis de sortir du START 3.
Le 24 janvier, il a été annoncé que le retrait des USA du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) mettait également en péril le START 3 signé entre Washington et Moscou en 2010 et ratifié en 2011. Ce traité, qui implique la réduction de l'arsenal nucléaire des deux côtés, expire en 2021. De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a appelé à ne pas retarder la prolongation du traité.
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