La menace d'une ingérence militaire étrangère continue de peser sur le Venezuela, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, lors d'un point de presse.
«Rien ne permet de dire que la menace d'un conflit militaire d'envergure est levée. Toutes les options, y compris l'ingérence armée directe dans les affaires d'un État souverain depuis l'extérieur, sont sur la table. En témoignent les images largement diffusées dans les médias des inscriptions sur le bloc-notes du conseiller du Président américain à la sécurité nationale, John Bolton, relatives à 5.000 militaires états-uniens qui devraient être ou pourraient être envoyés dans des pays voisins du Venezuela. À en juger d'après la réaction du gouvernement du pays mentionné dans la note, la question n'a même pas été discutée avec lui», a indiqué la diplomate.
Elle a ajouté que les États-Unis n'avaient pas commenté officiellement cette information.
Lors d'un point de presse de John Bolton à la Maison-Blanche, les journalistes ont réussi à lire ce qui était écrit sur son bloc-notes. L'inscription évoquait notamment «5.000 soldats en Colombie».
Le ministre colombien des Affaires étrangères, Carlos Holmes Trujillo, a déclaré lundi soir, eu égard à ces notes de M.Bolton, que Bogota ne savait pas pourquoi il avait mentionné son pays.
L'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé le lendemain «Président en exercice» du pays et a prêté serment pendant une manifestation à Caracas. Donald Trump l'a reconnu comme «Président par intérim».