S'exprimant devant les étudiants de l'Institut d'État des relations internationales de Moscou (MGIMO), le porte-parole du Kremlin a révélé quelles questions Vladimir Poutine et Donald Trump devaient aborder lors de leur rencontre annulée en marge du sommet du G20 à Buenos Aires, en Argentine.
Le porte-parole a dit être inquiet des conséquences auxquelles pourrait conduire une possible sortie des États-Unis du Traité FNI.
«Si les Américains se retirent finalement de ce Traité, le risque est grand qu'ils, même s'ils ne le reconnaissent pas actuellement, déploient ces missiles en Europe. C'est une expansion de l'Otan en direction de nos frontières. Si des missiles sont déployés en Europe, la Russie sera obligée de réagir pour assurer le parité», a ajouté M.Peskov.
Le porte-parole du Kremlin a ajouté que «réagir» dans ce contexte signifiait «viser ces missiles».
«Donc des territoires européens seront dans le viseur de nos missiles. Et nous retournons avec vous dans les merveilleuses années 1970. Cela n'est pas logique, cela est dangereux, et au lieu de discuter des objectifs de développement, nous allons retourner dans l'état d'un affrontement militaire. C'est vraiment dommage et c'est pourquoi nous tentons d'entamer des négociations avec les Américains, nous envoyons tels ou tels signaux, mais, pour différentes raisons, nous n'observons pas de réciprocité», a conclu M.Peskov.
En octobre, Donald Trump avait annoncé que les États-Unis prévoyaient de sortir du Traité sur les armes nucléaires à portée intermédiaire, signé en 1987 par Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan. Le document en question abolissait l'usage de toute une série de missiles d'une portée variant de 500 à 5.500 kilomètres.