Le Traité FNI profite à l’Europe, selon le chef de la diplomatie allemande

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Évoquant l’éventuelle sortie des États-Unis du Traité FNI lors du Forum de politique étrangère organisé à Berlin par la fondation Körber, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a déclaré que ce Traité profitait à l’Europe, qui était intéressée par son maintien.

Le Traité sur les forces nucléaires de portée intermédiaires (FNI) profite à l'Europe et il est dans son intérêt qu'il soit maintenu, a soutenu le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, lors du Forum de Berlin sur la politique étrangère organisé par la fondation Körber, alors même que les États-Unis avaient annoncé leur intention d'en sortir.

«Nous pouvons perdre plus que les autres à la lumière aussi bien du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine, que d'une dégradation des relations stratégiques entre les États-Unis, d'une part, et la Russie et la Chine, de l'autre», a-t-il indiqué.

«L'incertitude quant à la pérennité du Traité FNI n'est qu'un exemple en ce sens, car ce Traité profite au premier chef à l'Europe et, à cet effet, nous avons un grand intérêt de le voir observé dans l'avenir», a-t-il enchaîné.

Le ministre allemand a également appelé à «renforcer la cohésion en Europe».

«Sinon nous exposons l'avenir de ce projet ambitieux», a-t-il annoncé, précisant que l'Europe devait s'affirmer dans des conditions géopolitiques caractérisées par le conflit entre les grandes puissances qui allait en s'exacerbant.

Heiko Maas - Sputnik Afrique
Armes nucléaires en Europe: Berlin s’oppose au «retrait précipité» des USA du Traité FNI
En octobre, Donald Trump avait annoncé que les États-Unis prévoyaient de sortir du traité sur les armes nucléaires à portée intermédiaire, signé en 1987 par Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan. Le document en question abolissait l'usage de toute une série de missiles d'une portée variant de 500 à 5.500 kilomètres.

Le lundi 19 novembre, Vladimir Poutine a promis que la décision américaine de sortir du Traité FNI ne resterait pas sans réponse de la part de Moscou. Auparavant, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait souligné que le retrait américain du traité forcerait la Russie à prendre des mesures pour assurer sa sécurité.

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