Le Traité sur les forces nucléaires de portée intermédiaires (FNI) profite à l'Europe et il est dans son intérêt qu'il soit maintenu, a soutenu le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, lors du Forum de Berlin sur la politique étrangère organisé par la fondation Körber, alors même que les États-Unis avaient annoncé leur intention d'en sortir.
«Nous pouvons perdre plus que les autres à la lumière aussi bien du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine, que d'une dégradation des relations stratégiques entre les États-Unis, d'une part, et la Russie et la Chine, de l'autre», a-t-il indiqué.
«L'incertitude quant à la pérennité du Traité FNI n'est qu'un exemple en ce sens, car ce Traité profite au premier chef à l'Europe et, à cet effet, nous avons un grand intérêt de le voir observé dans l'avenir», a-t-il enchaîné.
Le ministre allemand a également appelé à «renforcer la cohésion en Europe».
«Sinon nous exposons l'avenir de ce projet ambitieux», a-t-il annoncé, précisant que l'Europe devait s'affirmer dans des conditions géopolitiques caractérisées par le conflit entre les grandes puissances qui allait en s'exacerbant.
Le lundi 19 novembre, Vladimir Poutine a promis que la décision américaine de sortir du Traité FNI ne resterait pas sans réponse de la part de Moscou. Auparavant, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait souligné que le retrait américain du traité forcerait la Russie à prendre des mesures pour assurer sa sécurité.