Dans la lignée du discours du 6 novembre du roi du Maroc, dans lequel Mohammed VI a appelé l'Algérie à un dialogue «franc et direct», le Parti de la justice et du développement (PJD) qui dirige la majorité au parlement marocain, a annoncé dans un communiqué le 10 novembre lors d'une réunion de sa direction présidée par Saâdeddine El Othmani, le secrétaire général du parti et le Premier ministre du pays, son intention de nouer des contacts avec des responsables de partis politiques algériens pour accompagner l'appel du souverain marocain.
Selon le communiqué, le secrétariat général du PJD a expliqué que sa démarche auprès des partis politiques algériens consiste à «chercher des solutions dans le but de normaliser les relations bilatérales et de dépasser tous les différends qui empêchent l'évolution de la coopération entre les deux pays».
Le 6 novembre, à l'occasion du 43e anniversaire de la Marche verte, dans son discours à la nation, le roi Mohammed VI a proposé aux autorités algériennes de relancer les relations bilatérales en créant un «mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation» destiné à permettre de régler les différends entre les deux pays. Les autorités algériennes n'ont pas encore réagit officiellement à la proposition marocaine.
Pour sa part, Maheiddine Amimour, ancien ministre algérien de l'Information, considérant que le dialogue entre l'Algérie et le Maroc est «inéluctable», a déclaré au même média que la première démarche à envisager est «une rencontre à huis clos» entre les deux pays «pour examiner les principales sujets de discorde et d'éviter les discours de courtoisie et les rencontres protocolaires qui ne font pas avancer la cause».