Le Kremlin prévient que le retrait des États-Unis du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) «rendra le monde plus dangereux».
En outre, selon le porte-parole de Président russe, Dmitri Peskov, la disparition des dispositions du Traité FNI forcera la Russie à prendre des mesures visant à assurer sa sécurité.
«Si vous relisez attentivement divers discours et entretiens du Président russe, il a répété à maintes reprises que la violation des dispositions du traité FNI obligeait la Russie à prendre des mesures visant à assurer sa propre sécurité, parce que, qu'est-ce que la rupture du Traité FNI? Cela signifie que les États-Unis non seulement d'une manière voilée, mais également en pleine lumière entament le développement de tels systèmes [de missiles nucléaires à portée intermédiaire]. Et si ces systèmes sont mis au point, des mesures devront être prises par d'autres pays, et dans ce cas, par la Russie afin de rétablir l'équilibre dans ce domaine», a déclaré Dmitri Peskov.
Dmitri Peskov a également ajouté, confirmant les propos de Vladimir Poutine tenus lors la 15e édition du Club de discussion Valdaï à Sotchi, que la Russie «n'attaquerait jamais personne en premier» en cas de guerre nucléaire, en soulignant que la Russie ne «se considérait pas comme ayant le droit de frapper en premier» et ne «se réservait pas le droit de procéder à une frappe préventive».
Le conseiller du Président américain pour la sécurité nationale John Bolton est arrivé dimanche dans la capitale russe pour aborder le sujet du FNI avec les autorités russes.
Signé le 8 décembre 1987 par le Président américain Ronald Reagan et le secrétaire général du Parti communiste Mikhaïl Gorbatchev, le Traité FNI visait à détruire en trois ans les missiles d'une portée de 500 à 5.500 km.