Tout d'abord, il s'agit de la guerre commerciale entre Washington et Pékin qui a réduit les exportations américaines vers la Chine. Selon le Bureau du recensement des États-Unis, en août, ce principal consommateur d'énergie dans le monde n'a pas importé de pétrole américain pour la première fois depuis 2016, alors qu'au mois de juillet, près de 12 millions de barils livrés en Chine ont fait de ce pays le second importateur de cette ressource produite aux États-Unis.
Sur fond de cette tendance, les producteurs de pétrole d'Afrique de l'Ouest, d'Amérique latine et du Proche-Orient renforcent leurs livraisons à l'Empire du Milieu, souligne les auteurs de l'article.
Selon elle, la même logique est montrée par Oman et le Koweït. Cela étant, ce dernier a pratiquement stoppé ses livraisons aux États-Unis, pour la première fois depuis la guerre du Golfe.
Un autre facteur réside dans les sanctions américaines contre l'Iran, qui pourraient mener à la chute de l'exportation pétrolière de ce pays. À l'heure actuelle, il n'est pas clair de savoir si Pékin réduit ses achats de pétrole iranien. Toutefois, la Corée du Sud, l'Inde et le Japon les diminuent déjà. Dans ce contexte, le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane Al Saoud, a promis que son pays et d'autres membres de l'OPEP compenseraient ces pertes, précise Bloomberg.
«Sans aucun doute, il [le Président américain, ndlr] crée des nombreux flux commerciaux qui n'ont jamais été vus sur le marché», a-t-il expliqué cité par Bloomberg.
En dehors de la politique et du commerce international, la configuration des livraisons mondiales de pétrole est également transformée par la production record de cette ressource aux États-Unis, notamment sur fond de développement de gisements étanches.
En août, les livraisons en Corée du Sud ont atteint 267.000 barils par jour, soit 313% de plus par rapport à la période analogue de l'année dernière. De plus, le Japon et l'Inde ont augmenté leurs achats de pétrole américain de 198% et 165% respectivement. Des consommateurs européens, tels que l'Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont également commencé à importer plus de pétrole des États-Unis, souligne Bloomberg.