L'organisation de la 2e conférence internationale de l'ONG Parlement africain de la société civile (PASOCI) consacrée à la crise migratoire, prévue fin 2018, fait l'objet d'un match diplomatique serré entre l'Algérie et le Maroc. Les deux pays, qui se livrent une course pour le leadership au Maghreb et en Afrique en général, multiplient les efforts, depuis quelques semaines, pour accueillir l'évènement, selon le site d'information marocain Yabiladi.
Face à Rabat, Alger a, pour sa part, rallié à sa cause le Guinéen Yves Magloire. Lui aussi membre du PASOCI, et qui a été l'organisateur, en décembre 2017, à Conakry, la capitale de la Guinée, de la première conférence de l'ONG sur la crise migratoire.
«L'Algérie est l'un des pays qui a le plus d'expérience sur le mouvement migratoire», a déclaré M.Magloire, le 31 juillet, lors d'une cérémonie organisée à Conakry,
Selon l'APS, «la Guinée a passé le témoin à l'Algérie par le canal de l'ancien représentant-pays du Parlement africain de la société civile, Yves Magloire». L'organisation de cet événement «permettrait à l'Algérie de redorer son image auprès des Africains», notamment après les accusations concernant les expulsions massives de migrants subsahariens «dans des conditions inhumaines», selon la même source.
Dans ce cadre, lors d'une réunion le 11 août en Andalousie, dans le sud de l'Espagne, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez et Angela Merkel ont estimé qu'il était nécessaire que l'Union européenne apporte un plus grand soutien au Maroc dans sa lutte pour le contrôle des flux migratoires.