C'est l'Algérie qui bloque le processus de paix par le fait qu'elle refuse de participer à part entière aux négociations entre le Maroc et le Front Polisario. C'est ce qu'a déclaré Omar Hilale, l'ambassadeur permanent du Maroc aux Nations unies, en pointant du doigt le rôle d'Alger dans le conflit suite au compte rendu fait le 8 août par Horst Köhler, l'envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu pour le Sahara occidental, au Conseil de sécurité sur sa dernière tournée dans la région, selon Morocco World News dans son édition du 11 août.
«Rabat n'est certainement pas prêt pour des négociations avec un parti [le Front Polisario, ndlr]] qui n'a aucune autorité, aucune indépendance et aucun pouvoir de prendre des décisions par lui-même», a déclaré le diplomate. «Nous ne voulons pas perdre de temps, nous avons été francs avec l'envoyé de l'Onu en insistant sur le fait que l'Algérie doit prendre part aux prochaines négociations», a affirmé l'ambassadeur.
«Le médiateur onusien a informé mercredi le Conseil de sécurité, lors d'un briefing tenu à New York, de sa démarche d'envoyer dans les prochaines semaines des invitations au Front Polisario et au Maroc pour reprendre les négociations directes; à l'arrêt depuis 2012», ont affirmé les sources de l'APS. «Horst Köhler compte organiser ce nouveau round de négociations avant la fin de l'année, probablement vers la fin d'octobre ou début novembre», ont-elles encore précisé.