De grandes unités de l’armée algérienne passent au crible la frontière Est du pays

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De grands moyens humains et matériels auraient été déployés par l’armée algérienne dans la traque d’un groupe terroriste à la frontière Est du pays, qui se serait introduit via la frontière partagée avec la Tunisie. C’est ce qu’ont confié des sources militaires au journal El Bilad dans son édition du 14 août.

L'Armée nationale populaire algérienne (ANP) aurait dépêché d'importants renforts vers la partie montagneuse de la frontière Est du pays, partagée avec la Tunisie, suite à des informations ayant fait état d'infiltration d'un groupe terroriste sur le territoire national. C'est ce qu'ont confié des sources militaires bien informées au quotidien El Bilad, dans son édition du 14 août, affirmant que les wilayas visées par cette opération sont El-Oued, El-Taref, Tébessa et Souk-Ahras.

Selon ces sources, «depuis le dernier ratissage dans la région d'Azzaba, l'opération militaire en cours est considérée comme la plus importante effectuée à l'Est du pays». «Les unités de l'ANP pourchassent des terroristes, qui se seraient introduits à travers la wilaya d'El Kef en Tunisie, après leur repérage par les avions de reconnaissance de l'armée de l'air», ont-elles ajouté.

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Précisant les zones géographiques visées par l'opération de ratissage, les mêmes sources ont affirmé que «de grandes unités de l'ANP ratissent la dense chaine montagneuse dans les wilayas d'El-Taref, Tébessa et Souk-Ahras, qui sont des régions difficiles d'accès et où les terroristes et les contrebandiers d'armes et de drogue peuvent se cacher et dissimuler leurs voitures». «En plus du ratissage de régions semi-désertiques dans la wilaya d'El-Oued et la région d'El-Maarouf, connues pour être les lieux d'infiltration des terroristes dans la région Est du pays», ont-elles souligné.

En conclusion, évoquant la situation sécuritaire le long de la frontière Est de l'Algérie partagée avec la Libye et la Tunisie, les interlocuteurs d'El Bilad ont confié que «les autorités militaires sont très inquiètes quant à la présence d'éléments terroristes le long de la frontière (…) et redoutent des attaques sur des objectifs algériens».

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Dans son édition du 15 août, citant un rapport de l'Onu concernant le redéploiement des terroristes de Daech* dans les pays du Maghreb après leur déroute en Syrie et en Irak, le journal L'Expression a rapporté que le rapport «reconnaît la présence en Libye de 3000 à 4000» éléments de l'organisation terroriste.

Citant le même rapport de l'organisation internationale, le quotidien arabophone marocain Al Ahdath Al Maghribia a relevé dans son édition du 14 août que «1.473 combattants marocains» ont fait partie des rangs de Daech*, et dont le retour éventuel dans la région constitue un véritable danger.

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Après l'attentat terroriste commis le 8 juillet près d'Ain Sultan, dans la région tunisienne de Jendouba, frontalière de l'Algérie, au cours duquel six gendarmes tunisiens avaient trouvé la mort, Alger et Tunis ont décidé d'intensifier leur coopération en matière de lutte antiterroriste en créant 60 points de contrôle militaires supplémentaires le long des frontières au nord des deux pays. C'est ce qu'ont confié des sources militaires algériennes au site d'information Algeriepatriotique.

Il s'agit, pour l'Algérie, de la frontière allant d'El-Taref à Tébessa et Souk-Ahras, et pour la Tunisie de la frontière couvrant les régions de Jendouba, El-Kef et El-Kassreine.

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Cette décision aurait été prise, selon ces sources militaires, «dans le cadre de la coopération entre les deux pays pour la sécurisation des frontières, à l'aune des dernières attaques terroristes sanglantes qu'ont connues les zones frontalières, du côté tunisien, et qui menacent de déborder sur le territoire algérien».

Les mêmes sources ont affirmé qu'«une partie de ces points de contrôle seront mobiles et assurés par des patrouilles militaires, tandis que d'autres seront fixes, et dont la mission consistera à surveiller les mouvements des groupes armés.»

*Organisation terroriste interdite en Russie

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