L’armée algérienne et l’Otan développent un projet pour sécuriser les frontières du pays

© AFP 2024 Jean-Christophe VerhaegenL'Otan
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Depuis près d’un an, l’armée algérienne et l’Otan travaillent sur un projet commun de haute technologie dédié à la sécurisation des frontières algériennes face au terrorisme.

L'armée algérienne collabore depuis octobre 2017 avec l'Otan, dans le cadre du Programme pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS), pour développer un système de haute technologie, dans le domaine de la détection par imagerie terahertz, dédié à la surveillance et la sécurisation optimales de ses frontières contre le terrorisme, a indiqué le journal Le Quotidien d'Oran dans son édition du 5 août.

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«Le système améliorera les capacités de notre institution [militaire, ndlr] s'agissant de cette technologie de pointe et permettra un important échange d'expertise et de savoir-faire dans le domaine de la détection par imagerie terahertz qui constituera une technologie clé à l'appui de la lutte contre le terrorisme au cours des années à venir», a affirmé Mohamed Lazoul, expert de l'École militaire polytechnique algérienne de Bordj El Bahri, et co-directeur du projet.

Dans ce cadre, le média a signalé que l'école polytechnique militaire de Bordj El Bahri «a déjà reçu les équipements nécessaires à cet effet en attendant que les experts militaires s'imprègnent parfaitement des techniques de leur manipulation».

Concernant l'objectif principal de ce projet commun, l'Alliance atlantique affirme qu'«en proposant des solutions à la pointe de la technologie pour la lutte contre le terrorisme, ce projet SPS contribue aussi à l'action menée plus largement par l'Otan pour projeter la stabilité au-delà des frontières de l'Alliance».

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Les guerres qui ont été menées contre des pays comme l'Irak, la Libye et la Syrie, en violation du droit et de la légalité internationale, sont à l'origine du développement du terrorisme dans le monde, a expliqué Abdelkader Messahel, ministre algérien des Affaires étrangères, le 11 avril 2018, lors d'une conférence donnée à l'Institut français des relations internationales (Ifri), sur le thème «Contre le terrorisme et l'extrémisme, la déradicalisation: l'expérience algérienne».

«Les interventions militaires étrangères en violation du droit et de la légalité internationale ont généré le chaos là où elles ont eu lieu. Elles ont créé les conditions idoines de non-droit favorisant le développement du terrorisme», a déclaré le ministre lors de cette conférence.

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Et d'évoquer particulièrement le cas de la Libye, dans lequel la diplomatie algérienne n'a ménagé aucun effort pour alerter les puissances initiatrices de l'intervention militaire: la France, le Royaume-Uni et les États-Unis, sous l'égide de l'Otan, des graves conséquences que celle-ci aurait sur la paix et la sécurité dans toute la région du Sahel. Le diplomate algérien a déclaré que: «Livrée à elle-même, la Libye sombra dans le chaos, un chaos sciemment ou non nourri et entretenu par différents acteurs, transformée en un arsenal à ciel ouvert et en sanctuaire pour les groupes terroristes qui étendirent peu à peu leur champ d'action à l'ensemble des vastes espaces sahéliens et au-delà, malgré une mobilisation plus grande des États de la région, une présence plus forte des troupes étrangères et le recours aux équipements de surveillance et de détection les plus performants».

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