«Le Maroc contraint au face-à-face avec le Polisario prévu par Köhler?», a écrit le site d'information marocain Le Desk, le 14 août, affirmant que, selon des sources bien informées, Horst Köhler, l'envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu pour le Sahara occidental, serait en passe de proposer l'idée d'une «Constituante sahraouie» comme un juste milieu entre les positions adoptées par le Maroc et le Front Polisario.
«Selon nos sources, l'idée d'une "Constituante sahraouie" est envisagée par l'envoyé spécial de l'Onu pour sortir de l'impasse», a écrit le média. «Elle permettrait de légitimer un choix de synthèse entre le principe d'autodétermination sur lequel s'arc-boute le Polisario et l'option d'autonomie défendue par Rabat», a-t-il ajouté.
Évoquant la position du royaume chérifien quant à cette éventuelle proposition du diplomate onusien, le site d'information affirme que «ce cadre de négociations incertain associé au pressing des États-Unis ne satisfait cependant pas le Maroc».
Expliquant la démarche qui serait probablement adoptée dans la concrétisation de ce plan, la même source a indiqué que «la première étape serait l'autonomie telle que prévue par le plan Baker, mais sur une période plus longue, avec la poursuite des négociations, puis enfin l'organisation d'un référendum de validation d'un accord politique, ainsi que des arrangements concrets pour consolider sécurité et intégration régionales».
Horst Köhler serait en train de réunir toutes les conditions nécessaires «pour lancer un cinquième round de négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc avant la fin de l'année». C'est ce qu'ont confié des sources proches du dossier citées par l'APS dans son édition du 9 août. «Horst Köhler compte organiser ce nouveau round de négociations avant la fin de l'année, probablement vers la fin d'octobre ou début novembre», ont-elles précisé.
«Rabat n'est certainement pas prêt pour des négociations avec un parti [le Front Polisario, ndlr]] qui n'a aucune autorité, aucune indépendance et aucun pouvoir de prendre des décisions par lui-même», a déclaré le diplomate. «Nous ne voulons pas perdre de temps, nous avons été francs avec l'envoyé de l'Onu en insistant sur le fait que l'Algérie doit prendre part aux prochaines négociations», a affirmé l'ambassadeur.