Le père de Nasser Zefzafi, le principal leader du mouvement de contestation sociale Hirak dans le Rif marocain, condamné à 20 ans de prison ferme, le 26 juin, par le tribunal de Casablanca, a dénoncé, le 3 juillet, l'attitude des pays occidentaux, alliés du Maroc, sur les événements du Rif, et les lourdes peines dont ont écopées son fils et trois autres personnes dans cette affaire, selon l'agence de presse espagnole EFE.
Ahmed Zefzafi, le père de Nasser, a fermement critiqué «le silence des principaux États alliés du Maroc face aux événements du Rif et des condamnations lourdes, notamment la France, l'Espagne et les États-Unis d'Amérique».
«C'est comme si la France, l'Espagne et les États-Unis avaient un accord avec le Maroc pour nous donner des coups de bâton. Nous, les Rifains, sommes sortis du rang, et ils nous haïssent pour cela», a-t-il déclaré. «J'espère seulement que la mort nous emportera sans que nous ayons changé», a-t-il ajouté.
Le journaliste marocain Hamid Elmahdaouy, directeur du site d'information Badil.info, arrêté et jugé dans le cadre de l'affaire du mouvement Hirak, a été aussi condamné le 28 juin 2018 par la cour d'appel de Casablanca à trois ans de prison ferme et au versement d'une amende de 3.000 dirhams (environ 270 euros).