Après la condamnation à de lourdes peines d'emprisonnement des leaders des manifestations sociales dans le Rif marocain le 26 juin, Omar Balafrej et Mustapha Chennaoui, députés de la Fédération de Gauche Démocratique (FGD), ont soumis au parlement marocain le 29 juin un projet de loi d'amnistie générale de tous les condamnés dans les affaires de contestations sociales, conformément à l'article 71 de la constitution du pays.
«Nous avons déposé cette proposition de loi — ça fait partie de nos responsabilités — pour demander une amnistie générale relative à tous les mouvements sociaux de ces deux dernières années», a déclaré Omar Balafrej, le 29 juin, au site d'information H24Info.
S'exprimant sur le mouvement de solidarité populaire et associatif avec les condamnés, le député a déclaré être «heureux que des citoyens demandent aux parlementaires de faire un effort. Donc, nous en tant que parlementaires, nous l'avons fait». «Maintenant, j'appelle les citoyens à voter la prochaine fois. Car beaucoup de gens qui signent ces pétitions ne votent pas. Il est primordia[l] pour aller de l'avant que les citoyens assument leur responsabilité en choisissant des parlementaires capables de voter des lois courageuses», a-t-il ajouté
Nasser Zefzafi condamné à 20 ans de prison ferme https://t.co/qdJgakFTdI #maroc
— Bladi.net (@bladinet) 26 juin 2018
Le journaliste marocain Hamid Elmahdaouy, directeur du site d'information Badil.info, arrêté et jugé dans le cadre de l'affaire du mouvement de protestation sociale Hirak, a été aussi condamné le 28 juin 2018 par la Cour d'appel de Casablanca à trois ans de prison ferme et au versement d'une amende de 3.000 dirhams (environ 270 euros).
Vidéo. 3 ans de prison ferme pour le journaliste Hamid Elmahdaouy https://t.co/arSOYyHuEF via @H24info
— abdou ouazzani (@coif_esp) 29 juin 2018