Les experts y voient un geste démonstratif de Moscou en opposition à la sortie des États-Unis de l'accord nucléaire avec l'Iran.
En 2017, les échanges entre l'UEE et l'Iran s'élevaient à seulement 2,7 milliards de dollars.
Cet accord est prévu pour trois ans, après quoi l'UEE compte déboucher sur la signature d'un accord de libre-échange à part entière avec Téhéran. Les échanges entre les pays de l'UEE et de l'Iran devraient alors augmenter de 50%.
L'Iran bénéficiera de taxes préférentielles pour une longue liste de produits alimentaires, notamment les fruits et légumes, les fruits secs, ainsi que les matériaux de construction, la vaisselle, les tapis et certains produits de métaux non ferreux.
Sur les produits industriels, le niveau moyen des taxes d'importation pour l'Iran se réduira de 22,4% à 15,4%, et pour l'UEE de 8% à 4,7%. En ce qui concerne les produits agricoles, l'Iran réduira en moyenne les taxes de 32,2% à 13,2%, et l'UEE de 9,6% à 4,6%.
L'UEE et l'Iran se sont également mis d'accord pour ne pas appliquer des mesures non tarifaires injustifiées limitant le commerce de produits concernés par l'accord. En cas de conflit, un mécanisme a été prévu pour régler les litiges via un arbitrage.
Le vice-premier ministre russe par intérim Dmitri Kozak est convaincu que les sanctions américaines n'arrêteront pas la Russie. Le gouvernement s'efforcera de tout faire pour minimiser le préjudice pour le commerce avec l'Iran.
Selon lui, les entreprises russes pourraient gagner près de 150 millions de dollars supplémentaires après la ratification de l'accord temporaire avec l'Iran.
L'accord de l'UEE avec Téhéran a été signé après la sortie des USA de l'accord nucléaire avec l'Iran, annoncée par le président américain Donald Trump le 8 mai dernier.
La démarche de Donald Trump n'a pas été soutenue par les autres signataires du Plan d'action global commun.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.