À l'étape actuelle, il ne s'agit pas de l'adhésion de l'Iran à l'Union économique eurasiatique (UEEA), nos deux pays ayant des stratégies économiques différentes. Quoi qu'il en soit, l'accord provisoire et plus tard un accord intégral de libre-échange nous permettront de renforcer et de diversifier nos relations économiques et commerciales, a déclaré à Sputnik Veronika Nikichina.
«Je suis persuadée que le régime de commerce préférentiel entre l'UEEA et l'Iran exercera son impact positif non seulement sur les pays signataires du document, mais aussi sur l'ensemble du Proche-Orient et de l'Asie centrale, car il s'agit d'un nouveau pôle d'attraction économique et commerciale», a poursuivi l'interlocutrice de l'agence.
Et d'ajouter que la mise en œuvre de l'accord allait aussi contribuer à l'accélération de la création de l'infrastructure du corridor de transport international «Nord-Sud» via l'Iran, la Russie et la mer Caspienne.
«De son côté, l'UEEA accèdera à un nouveau marché très prometteur […], où les "règles du jeu" sont claires et prévisibles», a indiqué Mme Nikichina.
Et d'expliquer que la classe moyenne augmentait en Iran et souhaitait acheter des produits de qualité à des prix accessibles.
«Grâce à l'Accord provisoire, nous pourrons être plus compétitifs sur ce marché par rapport à d'autres participants», a précisé la responsable.
Selon cette dernière, pendant les trois ans prévus par l'accord provisoire, les parties devront se concerter sur les termes du passage au régime intégral de libre-échange selon la conception de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), c'est-à-dire l'annulation des taxes sur la plupart des marchandises.
«Tous les signataires du document ont explicitement formulé leur volonté de parvenir à ce résultat», a résumé la ministre, rappelant que dans trois ans, les parties pourraient signer un accord intégral.
L'Union économique eurasiatique (UEEA) a été fondée le 29 mai 2014 par la Biélorussie, le Kazakhstan et la Russie.