L'adhésion de tel ou tel pays à l'Union économique eurasiatique (UEEA) n'entraîne pas forcément une dégradation des relations avec l'UE, a indiqué mercredi la chancelière allemande Angela Merkel à l'issue de négociations avec le président kirghiz Almazbek Atambaïev, en visite à Berlin.
"Nous avons évoqué l'Union économique eurasiatique", a déclaré Mme Merkel devant les journalistes, rappelant que le Kirghizstan était sur le point d'adhérer à cet organisme d'intégration.
Et d'ajouter que l’idée d’un choix exclusif de coopération soit avec l'Union européenne, soit avec la Russie, n'y était pas de mise.
"Dans notre philosophie, les deux options sont possibles. On peut entretenir de bonnes relations avec l'UE, tout en maintenant de bons rapports commerciaux avec la Russie", a souligné la chancelière.
La Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan ont signé en mai dernier à Astana l'accord sur l'UEEA, entré en vigueur le 1er janvier 2015. L'Arménie a rejoint officiellement l'union le 2 janvier, alors que l'intégration du Kirghizstan devrait aboutir le 29 mai.
Signé le 29 mai à Astana, le Traité instituant l'Union économique eurasiatique est un document de base fixant les ententes intervenues entre la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan et portant sur le passage à une forme plus avancée d'intégration de ces trois pays, qui possèdent déjà un territoire douanier commun (Union douanière). Le Traité parachève la création d'un vaste marché commun de 170 millions d'habitants dans l'espace de la Communauté des Etats Indépendants (CEI).
Une quarantaine de pays et de groupes d’intégration ont officiellement signifié leur désir de créer des zones de libre-échange avec l’UEEA.
